Le Croisic Infos

Batz achète la gare et demande le label petite cité de caractère

Le conseil municipal de rentrée était riche de sujets très différents. Concernant l'achat de la gare, les élus a suivi en partie la proposition du maire.

Dans la chaleureuse salle du conseil de Batz-sur-mer, ce vendredi soir les élus ont commencé par l'approbation de la transcription de la dernière séance, un peu « folklorique » (à cause d'un nouveau logiciel à l'essai, au nom incertain de héros du journal de Mickey, et faute de relecture attentive). « C'étaient les vacances, mais ce logiciel ne nous convient pas » reconnaît Danielle Rival.
La validation de budgets supplémentaires ouvre les questions. En principal on note un déficit d'investissement reporté, un emprunt  remboursé avec l'indemnité de l'Erika (pour 850 000 €), et un excédent de fonctionnement viré à la section d'investissement. Le budget supplémentaire annexe de l'office de tourisme confirme la réduction de subvention de 7 000 €.

La gare et le terrain : « oui », les aménagements « à étudier »

Danielle Rival, rappelle l'historique : depuis 2004 des pourparlers se sont engagés.
Il est proposé d'acquérir la gare pour en faire un nouveau « lieu de vie » pour la commune :
- en conservant la halte ferroviaire (en moyenne 180 personnes par jour, l'utilisent)
- en y installant un service public communal « peut-être la police municipale »
- en y installant une association de formation « par exemple l'outil en main, il faudra travailler le programme ».
- en rénovant le secteur, avec création d'un parking sur le terrain jouxtant la gare.
Le montant de transaction s'élève de 161 314,16 €, dont 150 000 HT pour le bâtiment, le terrain « constructible» répétera le maire, étant évalué à 20 €/m2.
La Région a fait savoir qu'elle peut accorder des subventions de 60 % (jusqu'à 500 000 € par projet) à condition qu'il puisse être inscrit dans le contrat de territoire unique (CTU).
Le maire demande à être autorisé à procéder à l'acquisition, à inscrire le projet dans le CTU et à solliciter les subventions.
Mais des voix s'élèvent « l'étage du bâtiment est pourri », « on achète sans savoir »,  « c'est cher », « c'est vrai que c'est une opportunité à saisir, mais il faut réfléchir plus à l'aménagement ».
La délibération est donc modifiée pour accepter l'achat de la gare, et le maire sollicitera la Région pour obtenir la subvention relative à l'étude d'aménagement. Contre 1, abstentions 4.

Le clocheton de l'église Saint-Guénolé a pâti de la tempête du 16 décembre 2011. Pour un montant de 13 836,40 €, le monument va récupérer son clocheton, sa croix sommitale et son coq-girouette. Unanimité.

La commune de Batz-sur-mer reprend son droit à préemption délégué au Syndicat intercommunal pour le développement de la Côte d'Amour (SIDECA), à partir de la dissolution de celui-ci  soit au 31 décembre 2012. (Sauf pour la ZAC du Poull'go 4 qui reste en délégation à Cap Atlantique). Pierre-Jean Pain « aurait bien voulu des cartes, pour les zones », le maire lui explique que «cela concerne  toute la commune ». Il insiste. Didier Chossat reformulera généreusement la délibération, « pour être bien certain d'avoir compris lui-même ». Unanimité.
 

Petite cité et maire de caractère

Batz-sur-mer peut prétendre au label de petite cité de caractère (seules Piriac et Le Croisic le détiennent en ce moment en Loire-Atlantique) Voir http://www.lecroisic-infos.fr/petite-cite-de-caractere-de-l-appellation-au-label-national-2-20-526.html
La démarche a débuté, la commission statuera en 2013. « C'est très important pour le tourisme ». Coût annuel 700 €, rien de plus rassure le maire. Si la ville n'est pas admise, elle pourra re-présenter sa candidature dans trois ans. Il est possible que le label soit obtenu si la Ville s'engage à supprimer certains points noirs. On évoque alors la publicité dans la ville. « Les commerçants sont prévenus ».
« Sur le principe, c'est intéressant, mais pourquoi n'a-t-on pas les rapports ?» demande Pierre-Jean Pain «  Mais parce que je n'ai pas à vous donner le compte rendu de mes rendez-vous ! » répond  vivement le maire. Quelques élus ajouteront « qu'il n'y a pas de rapports systématiques sur les travaux, même en commission ». Fin de la discussion.

En attendant le label, Batz-sur-mer a de bonnes chances de recevoir sa « deuxième fleur » en novembre.

La Ville doit signer un partenariat avec la SAFER afin de constituer des réserves foncières pour les besoins et la protection de l'agriculture. Danielle Rival demande un « remplaçant ». En effet elle explique qu'elle s'est abstenue à Cap Atlantique parce que la SAFER refuse de considérer les paludiers comme des agriculteurs. Dans « un souci de cohérence », elle s'abstiendra aussi sur ce vote. La délibération autorise le maire ou « son représentant » à signer la convention.

Jugement Erika
Pour finir, le fantôme du navire pollueur revient à la table du conseil : le jugement de la Cour de cassation est attendu avec crainte la semaine prochaine.
« Si on perdait, ce serait ''dégueulasse'', je n'ai pas de mot plus dur » assène Danielle Rival. « Ce serait dire que le combat mené pendant 12 ans pour faire reconnaître le préjudice écologique environnemental, (ce serait jugé à Malte) ... dit-elle avec émotion.  « On se cache derrière des lois », (modifiées en 2008), « Ils ne seraient pas reconnus coupables au civil et au pénal ».
« Si on perdait, il faudrait positiver cela, en  demandant de suite à l'État français qu'on réforme le code pénal et le code civil pour reconnaître le préjudice sur le territoire de la nation où le dol est constaté.(1382-1) ». Suite mardi.

 

Auteur : LY | 22/09/2012 | 4 commentaires
Article précédent : « Le trophée de la Goutte d’or à Batz pour deux mois »
Article suivant : « Batz : Un conseil sous le signe de l’habitat »

Vos commentaires

#1 - Le 09 avril 2019 à 23h59 par la baleine qui se cache à l'eau, Antarctique
Découvrant le dernier bulletin municipal, je constate que comme d’habitude de nombreux projets d’urbanisation à Batz/Mer (parvis de la gare par exemple) sont réalisés dans le plus stricte anonymat puisqu’aucune réunion publique n’a été mise en place afin d’informer la totalité des Batziens (nes), voire de les consulter afin que ces aménagements soient optimisés au plus haut point. Et j’avoue que je « coule » de rire en lisant l’édito de ce bulletin où Madame le Maire rappelle l’importance des maires dans le rapprochement des peuples au niveau européen, quand dans sa propre commune elle fait si peu cas du rapprochement de ses administrés avec les décisions qu’elle prend en leur nom sans même avoir le respect de les consulter. Avant de penser EUROPE, il faudrait déjà penser LOCAL !
Tout le monde sait (sauf à Batz/Mer et autres communes), qu’un aménagement d’urbanisation est réussi et porteur de développement démographique et économique lorsque la population y a participé activement. En effet, si l’aménagement est porté que par une poignée de personnes qui de par leur position s’estiment être les seuls représentants des besoins et opinions des personnes qu’ils administrent, le projet pensé qu’en cercle restreint ne peut que contribuer à ce que le quartier, voire la commune dans son ensemble, périclite. Batz/Mer en est le parfait exemple. Par le défilement d’élus autocratiques et égocentriques ces 20 dernières années, Batz/Mer a perdu toute son âme par le départ d’une partie de ses habitants historiques et par le désintérêt total de ceux qui restent voyant leurs enfants être contraint de se loger plus loin, mais surtout constatant que durant ces année, les élus n’en ont eu rien à faire de leur gueule, ne s’intéressant qu’à transformer la commune en station balnéaire étoilée pour retraités en recherche de calme dans ce qu’ils appellent si bien « le village » en parlant du bourg de Batz/Mer, dénigrant au passage les véritables villages environnants. (suite post suivant)
#2 - Le 10 avril 2019 à 00h04 par la baleine qui se cache à l'eau, Antarctique
Que dire d’une commune qui ne voit son intérêt économique qu’au travers du tourisme, oubliant une richesse qui durant des décennies a fait sa grandeur, cette richesse se nommant : ouvriers (ères), employés (ées), agriculteurs (trices), paludiers (ières), petits artisans et commerçants, toutes ces personnes qui par leurs valeurs tournées vers les autres a su faire vivre quartiers et villages sans pour autant travailler que pour le « TOURISME ».Les élus toujours fidèles à leur image de ne jamais se remettre en question (pourquoi faire ? lorsque l’on estime que l’on sait tout mieux que tout le monde !), vous diront que ce n’est pas de leur faute, mais de la société qui change, de l’Etat qui donne moins d’argent, etc…. et que si vous n’êtes pas content vous n’avez qu’à prendre leur place pour montrer de quoi vous êtes capable. Précisant ainsi que le seul moyen de développer un territoire repose que sur sa seule élite (la plupart des conseillers municipaux ne faisant office que de décorum), alors que bien des reportages que l’on peut voir sur France 3 Bretagne ou Pays de Loire, ou au journal de Pernaut le midi, montre que la force d’un territoire à se développer repose essentiellement sur la pluralité des opinions, idées et investissements de sa population.On peut ainsi voir bien des exemples de petites communes au budget restreint et à la localisation ingrate qui pourtant arrivent à faire croitre commerce, artisanat, développement d’entreprise, offre culturelle, école … simplement par l’émulation qu’offre la concertation publique de pouvoir trouver des solutions économiques et adéquates, là ou Batz/Mer dépense des sommes extravagantes pour des projets qui au final ne répondront pas aux besoins d’une bonne partie de sa population, ce qui conduira à aucune évolution en terme de qualité de vie et de développement économique, comme on peut le constater depuis ces 20 dernières années. (suite au post suivant)
#3 - Le 10 avril 2019 à 00h10 par la baleine qui se cache à l'eau, Antarctique
Là où une partie de la population de Batz/Mer n’aspire qu’à prolonger le travail effectué par leurs ainés, en faisant perdurer les échanges, l’entraide et la communication, en aspirant à faire des économies de déplacement et de temps dans la gestion de leur quotidien, en désirant pouvoir faire plus d’activité sportives, associatives, culturelles ou développement d’idées dans des infrastructures adéquates et accessible rapidement, ou l’environnement et la qualité de vie en communauté a de plus en plus son importance, l’autre partie de la population, elle plus récente, (dont une partie de nos élus), et au niveau de vie plutôt élevé (il n’y a pas beaucoup de simple employé dans le conseil municipal !) n’aspire qu’à ce que leur petit « village » soit joli à regarder, même si les aménagements qu’ils réalisent à grand frais font chier une bonne partie de la population résidentielle par l’insécurité et le côté inadéquat qu’ils génèrent, et que cette population ne demande qu’à être tranquille sans trop à avoir à se préoccuper de ses voisins. D’ailleurs quand vous entendez certains élus en place vous raconter que ce qui va le plus les déranger dans leurs nouvelles fonctions sera d’écouter les complaintes de leurs administrés, vous avez tout compris !!En fait on constate que la politique menée par les équipes municipales de ces 20 dernières années a façonné une partie de la population à son image, soit égocentrique et autocratique.
En poursuivant la lecture du bulletin municipal, on accède à une leçon de moral sur « un budget communal pour une vie harmonieuse dans la cité », où il est précisé la bonne gestion comptable de la commune par une note de 18.9/20. Sauf que rendre des comptes à l’équilibre ne signifie pas qu’une commune est bien gérée, cela signifie seulement que l’élite est assez douée pour arriver à financer ces aménagements somptuaires, et que les financeurs sont assez cons pour dilapider ainsi l’argent public. (suite au post suivant)
#4 - Le 10 avril 2019 à 00h13 par la baleine qui se cache à l'eau, Antarctique
Une commune bien gérée est une commune où sa population s’y sent respectée, ou elle participe à la vie communale en s’intéressant aux décisions de ses élus, en se déplaçant à ses invitations ou en répondant à ses demandes, sauf que je vois peu de monde se déplacer pour écouter les délibérations des élus, qu’au discours des vœux de Mme le Maire il n’y avait pas foule, que la consultation citoyenne pour le nom de la médiathèque et le nom des rue du nouveau quartier de la Pigeonnière n’a pas non plus été une déferlante de participation, que la population a de moins en moins d’intérêt pour ses commerces et ses marchés, il suffit de voir le petit marché hivernal planqué dans la grande rue, là où dans d’autres communes avoisinantes les marchés font le plein toute l’année, quitte à avoir un petit marché l’hiver, faites le place du Garnal dos à la circulation (en protégeant les forains par la mise en place de structures de type piquets de barnum avec la toiture fait de rouleau comme cela se fait dans beaucoup de grande ville) et remettez le stationnement dans la Grande rue !Si les festivités associatives font encore bonne figure c’est grâce au bénévolat, mais celui-ci montre aussi des signes de faiblesse. Il est clair que l’aspect moribond de Batz/Mer est proportionnel au manque d’intérêt que montre les élus envers leurs concitoyens et ceux-ci le leurs rendent bien, car même si les aménagements futurs ou en réalisation sont tournés vers le social ou les ainés, ces belles images faites par ordinateur, ainsi que les beaux discours des architectes ne prodiguent aucune assurance quant au fait que ces aménagements soient pertinents dans leur mise en œuvre comme dans leur coût.. D’ailleurs quand vous lisez dans le bulletin municipal : « Le contexte urbain dans lequel nous nous trouvons, constitue par son tissu, ses rapports d’échelle, sa densité, et son homogénéité, une vraie forme de patrimoine. Compte-tenu de la richesse du site et de sa fragilité sous-jacente, nous avons cherché à insérer délicatement le projet dans ces deux parcelles. Evitant les aménagements traumatisants, nous avons préservé et mis en valeur les bâtiments et les murs d’enceinte existants », ou comment par de belles phrases faire du remplissage qui n’apporte rien au regard des photos produites, vous constatez des aménagements basiques qui consiste à mettre des boites à chaussures percées de trous sur lequel vous positionnez un beau toit noir et pour humaniser ces vues d’aménagement sans personnalité, vous ajoutez quelques arbres et bien sûr le clou du spectacle, vous faites déambuler une jeune femme avec son sac à main quand ce n’est pas la petite famille qui pousse la poussette et dont le chien gambade gentiment à côté en mâchouillant sa baballe !
L’urbanisation de Batz/Mer est depuis 20 ans totalement dépareillée.

Laisser un commentaire

*

*

*

*

Les champs marqués d'une étoile sont obligatoires

Media Web Agence de presse et marketing Images & Idées - Média-Web Avenue de l’Université 24 CH-1005 Lausanne
www.media-web.fr  |   Nous contacter