Françoise Thobie n’est plus adjointe au maire. C’est acté. D’ailleurs, peut-être refroidie par le départ de trois de ses adjoints depuis le début de la mandature, le maire, Michèle Quellard, a annoncé que ce poste ne sera pas repris. Le maire devrait donc reprendre à sa charge, comme ce fut le cas pour la culture, une partie des compétences « tourisme ». Par contre, il subsiste un doute concernant le comité de direction de l’Office de tourisme, le cas de figure présent n’ayant pas été envisagé dans les statuts, Françoise Thobie, en tant que conseillère municipale, devrait pouvoir continuer à y siéger.
Quant au public présent pour cette séance ordinaire à caractère exceptionnel, il n’aura guère eu le temps de jouer les touristes dans la salle du Soleil Royal. En effet, Michèle Quellard n’a pas autorisé de débat sur la mise en huis clos, invitant les élus à voter immédiatement. Claude Verneau a bien tenté un début de discussion, relayé par Patrick Hamon. Michèle Quellard a coupé court, répondant avec calme : « Ce huis clos, c’est pour éviter des débordements en public, pour la sérénité et la confidentialité des débats ». Elle a été soutenue par sa majorité avec 17 voix pour et 9 voix contre. Et évacuation des citoyens et de la presse. On lave le linge sale en famille.
20 minutes plus tard, sans véritable débat, le cas Thobie était réglé. Pour le moment. Car l’ancienne adjointe n’a pas caché qu’elle allait désormais faire alliance avec Claude Verneau, créant un troisième groupe d’opposition auquel ils espèrent bien que d’autres conseillers, « mal à l’aise par la situation autoritaire mise en place par le maire », viendront se joindre dans les prochaines semaines. « Cette fois encore la majorité a voté comme un seul homme derrière le maire, sauf un conseiller absent et qui n’a pas donné de pouvoir », souligne Françoise Thobie.
Cette mise en scène théâtrale du conseil municipal, où il faut tout de même insister sur la dignité de l’ensemble des élus, majorité et opposition confondues, ainsi que Michèle Quellard, mettra-t-elle un terme aux psychodrames répétés qui secouent la vie politique croisicaise ? On peut légitimement en douter. De nombreux administrés ont pris ce huis clos comme un déni de démocratie, inutile et mettant de l’huile sur le feu, des élus se disent « écoeurés et déçus ». A l’extérieur, l’œil goguenard, on regarde et on commente les affres croisicaises, et l’on attend le prochain épisode de ce feuilleton à rebondissements.
La communication est également pointée du doigt. Ainsi, Patrick Hamon commentait à l’issue du conseil : « Jamais ils n’auraient dû en arriver là. Ce problème aurait du être réglé en interne. Le maire aurait dû répondre à la question de Claude Verneau sur les honoraires d’avocat ».Claude Verneau, qui avec sa question sur les frais d’avocat financés par la commune dans l’affaire qui l’a opposée à la DGS a été le détonateur dans cette réaction en chaîne. Il reste également dubitatif sur le comportement de la majorité et s’interroge sur la légalité, voire la moralité, de cette procédure. Nul doute que l’équipe municipale doit chercher des solutions de sortie de crise, mais en pratiquant la politique de la chaise vide au conseil municipal, et au moment des entretiens qu’ont bien voulu accorder les élus d’oppositions avec la presse à la fin du conseil, elle laisse le champ libre à la polémique et à l’interprétation. Néanmoins, la municipalité semble se réorganiser nettement autour de trois femmes : Michèle Quellard, Babette Cassac, et la directrice générale des services, Joëlle Meunier. On observe la grande discrétion de Gérard Le Cam, le premier adjoint, dans tous ces soubresauts. Le prochain conseil municipal, qui devrait se rapprocher un peu des préoccupations des Croisicais, sera riche d’enseignements.
Les réactions
Françoise Thobie : "Je m’attendais au résultat et à vrai dire, je suis soulagée et libérée. Pour moi, c’est une nouvelle aventure qui commence ! Car bien évidemment, je reste conseillère municipale avec la même légitimité que Michèle Quellard. Je pense avoir beaucoup donné pour cette municipalité, je me suis notamment arrêtée de travailler pendant trois mois, voilà comment on me remercie ! Je ne regrette pas mes propos, certes un peu musclés mais pas injurieux. Je paye aussi ma proximité avec Claude Verneau, maintenant ce sera plus clair pour tout le monde."
Eric Mahé : "Comme pour le dernier conseil municipal, c’est l’apothéose en termes de manque de sérénité. Cela en devient même écoeurant. Il y a tellement d’oppositions entre eux qu’on ne peut plus nous exprimer correctement. Pour le huis clos, nous n’y voyons pas l’intérêt. Il fallait traiter ce problème tranquillement. Là, le maire a obtenu le contraire de ce qu’elle souhaitait, en faisant de ce conseil une séance tout à fait extraordinaire. On se retrouve maintenant avec 9 conseillers d’oppositions, et après tout, c’est un peu plus conforme aux résultats des élections où la liste de Michèle Quellard n’avait obtenu que 45% des suffrages. Elle a perdu 3 adjoints en trois ans, il faut qu’elle se pose des questions. En plus, elle va encore concentrer plus de pouvoir."
Patrick Hamon : "Il y a un manque évident dans la communication, le maire va de bourdes en bourdes. Franchement, il n’y avait pas matière à faire ce conseil municipal. Retirer une délégation d’adjoint, c’est un acte grave, ils auraient dû gérer ça autrement. Nous étions absolument contre ce huis clos. Les petites affaires montées en épingle, cela occulte les vraies affaires des Croisicais. J’espère que l’on vite se remettre au travail comme c’est le cas dans les commissions."
Le 01/10/2022 par marty michele dans
Le Premier Parlement des Simones aura lieu au Croisic
Le 01/10/2022 par marty michele dans
Le Premier Parlement des Simones aura lieu au Croisic
Le 05/02/2022 par lambda dans
Le Croisic : La Côte sauvage clôturée
Le Croisic Infos : Flux RSS | Newsletter | Favoris | Plan du site | Galeries photos | Liens | Contact
Réseau Media Web :
Saint Nazaire | Pornichet | La Baule | Le Pouliguen | Batz Sur Mer | Guérande | La Turballe | Saint Brevin | Angers | Nantes | Brest