La vente informatique s’est aujourd’hui généralisée dans 70 % des criées françaises. Elle améliore ainsi la fluidité et l'équité des transactions. La vente à distance permet d’amener des acheteurs qui ne sont pas physiquement présents mais qui peuvent placer une enchère comme les autres lorsqu’ils décident d’acheter. Elle apporte aux pêcheurs une garantie de concurrence équilibrée entre chaque criée. Comme le souligne Max Palladin, directeur de la SAEML, « plus vous avez d’acheteurs plus vous valorisez votre produit. Toutes les criées passées en système de vente à distance ont augmenté leur prix entre 5 et 10 % ».
Un léger retard a été pris quant au lancement de la vente par Internet, mais cela se compte désormais en semaines. En effet, pour que la vente à distance dans une criée fonctionne il faut que le système soit stable. Afin que le traitement soit équitable pour tous les acheteurs, il est nécessaire d’avoir des connexions Internet stables et de bon débit, c’est ce qui manquait au port du Croisic jusqu’ici. Comme l’explique Max Palladin « Nous avons pris du retard car nous ne souhaitons pas rater le lancement de la vente par Internet à cause de problèmes techniques. Nous sommes en train de créer une liaison Internet par radio afin de faire un relais à la criée de La Turballe et garantir une bonne connexion à la criée du Croisic ».
Auparavant, la criée du Croisic a connu des problèmes techniques liés à la lecture des puces RFID. Les puces RFID (Radio Frequency Identification) servent une méthode utilisée pour stocker et récupérer des données à distance en utilisant des balises métalliques. Ces balises, qui peuvent être collées ou incorporées dans des produits, composées d'une antenne et d'une puce électronique, réagissent aux ondes radio et transmettent des informations à distance. Les bacs à la criée du Croisic possèdent des puces RFID où l’on enregistre soit les acheteurs soit les bateaux. C’est un excellent système qui a été remplacé l’année dernière car il devenait vétuste. Cependant le prestataire informatique a eu des difficultés pour capter le numéro des puces RFID, la machine ne captant pas les numéros ne pouvait pas définir le nombre de bacs. Après plusieurs semaines de recherche, le problème est résolu et la criée s’apprête à passer à la vente à distance.
Ce nouveau service nécessite néanmoins quelques adaptations. Afin de permettre un traitement équitable pour tous les acheteurs, les deux criées de La Turballe et du Croisic vont s’équiper de calibreuses à poissons. L’acheteur à distance sera ainsi certain de ne pas avoir de poissons hors taille. Le directeur annonce « ce sont des investissements sur les deux criées de l’ordre de 160 000 €. Nous avons récemment demandé une subvention au Fonds Européen pour la Pêche qui a été acceptée puisque nous sommes passés en commission la semaine dernière ».
À la question, pourquoi le lancement se fait-il d’abord au Croisic ? Max Palladin répond simplement que c’est parce que la criée de La Turballe attend encore des machines. Il explique que « le cabinet privé de conseil avait pointé du doigt les difficultés de mise en marché au Croisic mais ne s’était pas rendu compte que la difficulté existait aussi à La Turballe. On s’est retrouvé avec des bateaux où il n’y a plus assez d’acheteurs et donc ils allaient vendre ailleurs. Au Croisic il n’y avait que du logiciel à changer alors qu’à La Turballe le système est différent et il y a aussi des machines à changer. Il a fallu plus de temps pour se rendre compte des problèmes à La Turballe car tout semblait bien aller ».
Sur cette année 2011, les deux criées du Croisic et de La Turballe ont progressé de près de 9 % chacune. Une progression sûrement liée au travail de la SAEML fait pour éviter qu’elles rentrent en concurrence sur certains produits et faciliter la logistique. Par exemple, le marché de la seiche a été dynamisé avec les pécheurs du Croisic qui pour la première fois venaient à La Turballe et en retirait le même prix que les pêcheurs turballais. Max Palladin rajoute « Avec la SAEML on avancera tous ou on reculera tous en même temps. Notre rôle c’est de mettre des outils en place qui rendent service aux pécheurs. On a renégocié des accords avec les pêcheurs de Pornic par exemple. La langoustine au Croisic, la seiche à La Turballe… Nous devons créer des places de marché où les pêcheurs trouvent la meilleure valorisation possible. Après il faut des équités de traitement pour tous les pêcheurs. Ils faut qu’ils prennent confiance en leur port, la SEM n’est qu’un outil de gestion ».
Pour la vente par Internet, les règles d’achat ne vont pas changer. Tout acheteur doit être agréé et donner une caution. « L’atout majeur d’une criée c’est la garantie pour le pêcheur d’être payé. On espère 5 % de progression du chiffre d'affaires mais cela va dépendre de la relation de confiance entre les acheteurs et les bateaux ». Pour ce faire, La SEM s’est appuyée sur les exemples déjà présents dans les criées de Lorient, Roscoff ou Brest… Max Palladin explique « quand ils ont relancé la criée à Roscoff, elle était morte et cela a été un vrai succès. À Brest, cela a tellement progressé qu’en un an ils ont dû changer la criée. Avant la vente à distance, la criée de Brest faisait une vente par semaine, depuis la vente à distance, elle n’arrive pas à prendre tous les bateaux et elle vend tous les jours ».
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