A 55 ans dont 32 ans passés au Croisic, Eric Mahé est toujours animé par la même passion : celle de la Presqu’île et plus particulièrement sa commune. « C’est un magnifique écrin ! », précise le masseur-kinésithérapeute. Son autre passion : la politique locale avec trois mandats consécutifs dont une mandature sous Christophe Priou en tant qu’adjoint au maire aux sports et à la jeunesse, « un poste qui n’existait pas avant ». Et puis, il y a deux ans, avec le départ annoncé du maire pour Guérande, la candidature… Et le clash !
Une déchirure à droite pas cicatrisée
Pour Eric Mahé, la responsabilité de cette rupture dans la majorité incombe en grande partie à la succession de Christophe Priou qui a été mal préparée. « C’est vraiment dommage ! Un an avant les élections, il nous avait demandait si on repartait, on n’était pas trop pour, peut-être un peu fatigués. Et puis, il y eu les rumeurs de son départ et quid de sa succession. J’ai beaucoup réfléchit et je lui ai annoncé que je me présentais. Je m’en souviendrais toujours, il est devenu tout blanc ! En fait, ils s’étaient réunis en petit comité et ils avaient désigné Michèle Quellard », explique-t-il. Il avance également un autre argument à sa candidature : « Il n’y avait quasiment pas d’opposition au conseil municipal. Aussi, c’est naturellement que des divergences sont apparues dans la majorité. Nous avions d’autres propositions et projets pour Le Croisic que la liste Quellard ».
Cette campagne a laissé des traces, encore bien visibles aujourd’hui car le dialogue avec la majorité est très difficile. « C’était une campagne très douloureuse ! Les gens ont mal compris qu’il y ait deux listes. La question principale était : qu’est-ce qui vous différencie ? Après, il y a eu des coups bas, c’était très virulent. Il y a encore des gens, des deux côtés, qui n’ont pas accepté ça. Je regrette que n’ayons pas su convaincre les Croisicais de notre vision très différente pour l’avenir de la commune », ajoute Eric Mahé.
Mais comme nombre de ses amis de la liste et de l’association issue de « Mieux vivre au Croisic », Eric Mahé entend jouer l’apaisement. « Je ne regrette pas cette campagne ! Christophe Priou est venu a la rescousse de Michèle Quellard et comme il avait fait du bon boulot en tant que maire, les gens l’ont suivi, c’est normal. On ne va pas vivre avec le passé, aujourd’hui, c’est notre député, il est passé à autre chose. Il avait besoin d’un autre challenge, il avait envie de partir. Je n’oublierais pas le travail que nous avons fait ensemble. Je pense juste qu’il a été mal conseillé quand il a quitté Le Croisic », explique-t-il.
« De vrais choix à faire ! »
Sur de nombreux sujets, Eric Mahé livre ses impressions et idées. Son principe : « Le Croisic est un petit port de pêche et de plaisance, une station touristique. Mais nous sommes sur une pente savonneuse ! Nous sommes passés de 4487 habitants à 4090, il y a 500 biens immobiliers et fonciers à vendre sur la commune, il y a des commerces qui disparaissent… Il faut prendre des mesures ». Il ajoute : « 55% des Croisicais n’ont pas voté pour la liste Quellard, le maire devrait en tenir compte ».
D’abord, nous sommes contre la municipalisation de l’Office du Tourisme et son nouvel emplacement, rue du Pilori. Il pose de nombreux problèmes. Nous étions pour le maintien d’une permanence devant la gare et un O.T sur le port. L’équipe municipale ne résonne pas en fonction de l’implantation mais par rapport aux locaux qu’ils ont. Aussi, nous proposons des journées entières de quais piétonniers, de laisser les gens animer les quais. Il faut des terrasses et revoir la réglementation. Il faut laisser les gens se développer car deux restaurants et trois cafés sont en difficultés au Croisic, c’est inquiétant. Il faut également anticiper le développement de la plaisance.
Il faut revoir un plan de circulation global car c’est catastrophique ! On dit des choses à la mairie, mais ça manque de réflexion. Pour le PLU, j’ai dit ce que j’en pense : c’est une constatation, mais ce n’est pas ça qui décide. Il faut développer tout ce qui est piéton et cycliste. Pareil pour le tour de côte qui est horrible et dangereux. On nous dit que ce n’est pas possible pour telle ou telle raison, mais il faut avoir une volonté politique de faire les choses. Là, c’est le grand endormissement. Il faut également savoir prendre des risques.
Il faut que l’on s’appuie plus sur le tissu associatif qui est important et dynamique. La commune devrait plus les soutenir. Il ne faut pas tout faire et n’importe quoi comme les pièces de théâtre. La dernière n’a pas fait le plein et va coûter de l’argent à la commune, on n’est pas La Baule ! C’est le défaut quand on veut tout municipaliser et tout contrôler.
La municipalité a eu le mérite de tout faire pour sauvegarder la criée, mais je ne comprends pas que ça ait pris autant de temps. Il y a eu trop de défiance vis-à-vis du Conseil Général et un manque de concertation avec La Turballe. Au Croisic, la pêche est en plein déclin, on est passé de 85 bateaux à une trentaine, la criée est déficitaire. Je comprends les pêcheurs qui vont vendre là où le poisson à le meilleur prix. Je ne crois pas que dans l’avenir on pourra garder les deux criées au Croisic et à La Turballe. Il ne faut pas devenir un port de stationnement. Quant à la SEM, je pense qu’il fallait la créer bien avant. Aujourd’hui, on ne sait toujours pas qui va payer le déficit.
Parallèlement, la plaisance est en plein développement…
Il y a des gens qui travaillent au Croisic, on les envoie ailleurs ! Même le personnel municipal n’habite pas au Croisic. Pourtant, la population est attachée à la ville, mais on ne leur donne pas les moyens de rester. Là aussi, il faut de la volonté. Il faut préempter les terrains, peu importe ce que ça coûte, il faut tout faire pour favoriser l’implantation au Croisic.
On voit de nombreux problèmes dans la gestion du personnel. La mairie ne peut pas traiter les gens comme des machines. Il faut vraiment arrêter les règlements de comptes par rapport à la campagne, oublier les rancoeurs, car il y a du personnel qui travaille sous pression et le climat n’est pas sain.
Pour les élus, j’aurais joué l’ouverture, essayé de trouver les meilleures compétences et des personnes de qualités dans tous les camps pour les postes à responsabilités.
On le sait, l’avenir se dessine déjà dans les rangs de l’opposition de droite. Mais pour Eric Mahé, l’heure n’est pas aux ambitions personnelles : « On ne sait pas ce qui va se passer dans les quatre prochaines années. D’ailleurs, est-ce que je serais toujours là ? Il n’y a pas besoin d’en parler pour le moment, seul l’avenir du Croisic est important»
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