Nicolas Le Cossec enseigne le surf en deux temps à Batz-sur-mer, premièrement de mars à juin et ensuite de septembre à novembre et quand on lui demande « pourquoi n’y a-t-il pas d’enseignement l’été, là où il y a le plus de monde ? » c’est en toute simplicité qu’il nous répond « L’été j’enseigne sur un autre site dans le Morbihan car les sites de Loire Atlantique ne sont pas adaptés l’été. Ils sont surtout consacrés à la baignade et la situation géographique fait qu’il y a de toute façon moins de vagues ». Son objectif est de développer l’activité du surf car la population de pratiquants augmente de jour en jour. Nouvel atout pour la municipalité, l’école « Surf & Rescue » propose aussi du sauvetage côtier. Cette dernière activité permet aux enfants et aux adultes d’avoir une autre approche de l’océan.
Educateur sportif surf depuis 15 ans, Nicolas a commencé à Batz-sur-mer par l’activité du Surf Club Manerick où ils dispensait quelques cours. Pour des raisons personnelles il a préféré par la suite monter sa propre école. En 2010, « Surf & Rescue » s’ouvrait à Batz-sur-Mer. Aujourd’hui, L’école propose plusieurs formules, le samedi et mercredi hors vacances scolaires pour les enfants du littoral ainsi que des cours pendant les vacances pour les groupes, comités d’entreprise ou particuliers. En revanche, il est nécessaire de réserver car pour des raisons de sécurité, Nicolas Le Cossec ne prend pas plus de huit personnes par cours. Une séance dure environ deux heures. Tous les âges sont représentés, cela va de 5 à 70 ans. Nicolas Le Cossec souligne « Il y a quelques personnes de plus de 60 ans, ce sont notamment des gens qui ont eu un passé de sportif et qui sont très aquatiques ». Comme quoi le surf n’est pas le monopole de la jeunesse !
À côté des cours, Nicolas Le Cossec fait un travail de sensibilisation autour de l’environnement. Il explique « L’idée est de montrer l’importance de la faune et de la flore aux enfants, d’autant plus que notre région comporte quelques espèces endémiques. Le surf est un sport de nature. J’envisage de travailler avec le CPIE Loire Océane, je travaille déjà beaucoup avec la Ville du Pouliguen où j’organise des stages pour le périscolaire et l’accueil communal ».
On ressasse toujours les mêmes questions quant à la réputation de la Govelle, Nicolas Le Cossec ne voit pas d’inconvénient à y répondre. Il souligne « La réputation défavorable des surfeurs sur le spot de la Govelle vient surtout du lieu. En raison du site, un petit endroit avec peu d’espace, dès qu’il y a des vagues il y a vite du monde. Par ailleurs longtemps le surf a été un sport masculin, raison pour laquelle on trouve un peu de machisme. Cependant, les attitudes sont en train d’évoluer car les pratiquants se déplacent beaucoup plus aujourd’hui et il y a aussi plus de filles ».
Il expliquera que le sentiment d’appartenance, le fait de posséder une plage, dans le milieu du surf est quelque chose qui s’est exprimé sur toutes les côtes de France. « Il y a 15 ans, on retrouvait les mêmes comportements à Quiberon et dans le Sud-ouest. Simplement, la Loire-Atlantique a pris un peu de retard face à cela car les pratiquants ne bougeaient pas énormément ». La nécessité de voir plusieurs sites, voilà une transition toute trouvée pour parler du déroulement d’un cours de surf.
Nicolas Le Cossec insiste « C’est important qu’un surfeur aille chercher des vagues ailleurs pour la connaissance du milieu. L’océan n’est pas le même en Vendée qu’en Loire-Atlantique ou sur la côte Basque ». Raison peut-être pour laquelle, l’école de « Surf & Rescue » est itinérante sur une bande côtière de 20 km de Batz-sur-mer à Pornichet. Un cours est déterminé par les conditions, il est nécessaire de choisir le moment pour aller à l’eau. En 2011, certains des cours, aux beaux jours du mois de mai, ont été annulés car il y avait trop de monde sur les plages et dans l’eau. Comme il le souligne « C’est tout à fait normal que les gens se baignent sans l’angoisse de se dire que leurs enfants vont se prendre une planche dans l’eau. J’essaie ainsi de caler mes cours le matin ou le soir ».
Par ailleurs, l’école bénéficie d’un matériel adapté pour les enfants mais également pour les pathologies des personnes un peu plus âgées. Nicolas explique « Les personnes âgées vont généralement - par rapport à ce que demande la pratique - avoir un manque de tonicité et des faiblesses sur les tendons, il est nécessaire de réduire les risques c’est pourquoi l’école possède des planches en mousse et des combinaisons intégrales ».
Un cours commence par un échauffement sur la plage et une évaluation des conditions météorologiques du jour à savoir : la marée, la force du vent, la taille des vagues, les dangers liés au courant… Très vite, les pratiquants vont se retrouver dans l’eau, peu profonde, pour tester l’activité avec des consignes simples comme s’allonger sur la planche et se mettre debout. Régulièrement il y a des retours sur le sable pour faire un brief et adapter les consignes. Nicolas explique « Le retour sur le sable est très important, cela permet de s’extraire du milieu. Les enfants notamment intègrent tout ça très vite ». Il n’est pas impératif de savoir nager pour pratiquer le surf puisque les premiers pas s’effectuent dans une zone où l’on a pied. Néanmoins c’est mieux, même si le surf permet de développer l’aquaticité et d’acquérir des acquis natatoires. Pour cela Nicolas intègre des solutions pédagogiques à ses cours, il ajoute « Beaucoup d’enfants viennent avec un diplôme de 50 mètres natation mais ne savent finalement pas nager, on ne nage pas de la même manière dans une piscine et en mer ».
Il comprend qu’on peut aller facilement vers le large quand les conditions sont faciles, surtout les adolescents qui tentent de se confronter à la force de l’océan « mais il y a une barrière naturelle quand les vagues deviennent trop fortes. Il y a toujours un sentiment d’humilité qui apparaît dans le surf ». Une façon de penser la pratique comme une véritable progression dans le temps. La barrière est naturelle entre les compétences et l’océan, seule l’expérience et la répétition de pratique permettront d’être un bon surfeur. Selon Nicolas, en deux ou trois mois, en pratiquant une à deux fois par semaine, on acquiert les compétences nécessaires pour aller surfer sur d’autres sites. Il conclut « Le but du jeu est de surfer des vagues à taille humaine. Il y a beaucoup de médiatisation du surf sur des vagues sensationnelles mais en fait il n’y a que très peu de personnes qui surfent dessus. Les trois quarts des surfeurs sont sur des petites vagues ».
Pratique
http://stage-surf.fr/loire-atlantique/
Nicolas Le Cossec 06 83 81 12 07
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