En préambule, Daniel Dumortier a tenu à préciser que depuis la loi Bachelot, le conseil d’administration de l’hôpital n’a pas qu’un rôle consultatif dans les décisions prises. En effet, les projets ont été décidés et actés par le directoire, un conseil qui réunit une majorité de médecins, le directeur et d’autres personnels ou administratifs avisés. La loi a également mis un terme à l’appellation « Hôpital local » pour la remplacer par « Hôpital de proximité ». Celui de Guérande/Le Croisic est l’un des plus importants de France, se substituant parfois à un centre hospitalier.
Jusqu’à ce jour, le site du Croisic comprend deux bâtiments. Un EHPAD (service de gériatrie) de 80 lits abrité dans la structure « Les Lauriers », et une autre structure « Côte Sauvage » type V120 qui accueille 120 lits sur trois étages (deux de soins longue durée et un de soins de suite et réadaptation). Le taux d’occupation est de 95 %. « Par ailleurs, le site du Croisic n’accueille que 17 % de Croisicais en soins palliatifs, 30 % en service de médecine, 29 % en soins de suite et rééducation, 35 % en EHPAD », détaille Daniel Dumortier.
La direction de l’hôpital se veut très claire : il ne s’agit pas de déshabiller Paul pour habiller Pierre. Mais en plus de perspectives inquiétantes sur l’évolution de sa démographie, qui contrastent nettement avec celles de Guérande, le site croisicais souffre de deux gros points noirs.
Tout d’abord, ses prestations d’hébergements sont à bout de souffle. « Les bâtiments datent des années soixante-dix. Leur architecture, notamment celle des Lauriers et ses 80 lits, n’est plus adaptée. Ils ne disposent pas de chambre avec douches, les locaux communs ne sont pas accessibles aux personnes à mobilité réduite. Il n’y a qu’un seul ascenseur. Portes et couloirs ne sont plus aux normes actuelles. Par ailleurs, la prise en compte des résidents souffrant de la maladie d’Alzheimer s’avère délicate, le bâtiment ayant été conçu pour des personnes autonomes », explique le directeur. Une petite visite des lieux est édifiante : des chambres de 13 m2, vétusté, infiltrations, dégradations des papiers peints, agencement sans intimité, mobilier hors d’âge.
Mais le plus grand danger vient de la raréfaction des médecins libéraux du Croisic, uniques intervenants dans l’enceinte, avec un seul médecin salarié à l’hôpital. « Ils étaient huit il y a cinq ans. Aujourd’hui, ils ne sont plus que cinq, et leur nombre diminue au fil des départs en retraite. Quand ils sont remplacés, les nouveaux ne veulent pas prendre les permanences à l’hôpital. On ne peut pas les y contraindre. Là, nous sommes au seuil critique pour la continuité des permanences », indique Raphaël Hervy. Le docteur explique les raisons de cette situation : « Il y a une mutation de l’exercice médical. Ils boudent un peu cette activité au profit d’un poste salarié. La charge de travail augmente et il faut bien reconnaître que ce n’est pas très bien payé par rapport à d’autres activités ».
Environ 150 lits seront conservés au Croisic. Avec leur personnel, les autres soignants suivront leurs services à Guérande. Le Croisic perd donc ses 25 lits en médecine et soins palliatifs, et ses 40 lits en soins de suite.
Concrètement, le bâtiment « Les Lauriers » sera démoli, aucune réaffectation dans le domaine médical n’étant possible. « On voyait mal y aménager une entreprise ou des bureaux dans l’enceinte d’un hôpital », précise le directeur. Il indique aussi que cet emplacement ne pouvait pas accueillir une maison médicale du type de celle qui sera créée prochainement à l’entrée de ville.
En contrepartie, le « Côte Sauvage » va être totalement réaménagé et un autre bâtiment mitoyen (ou une aile supplémentaire) sera construit. « Celui-ci possède une structure correcte. Mais on va le réhabiliter en supprimant les chambres à deux lits par exemple », ajoute-t-il. Ce nouveau bâtiment d’hébergement sera axé sur la prise en charge des pathologies liées au vieillissement et l’accueil des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer et apparentées, comprenant 2 à 3 unités protégées. L’accueil du site sera également repensé pour le rendre plus agréable et ouvert sur le parc. Un investissement que le directeur justifie également pour de meilleures conditions de travail du personnel, soumis à « un environnement anxiogène ».
Le projet en est au seuil de la programmation avec deux cabinets, cahiers des charges en main, qui travaillent sur des propositions. Dans trois mois, le directoire lancera un appels d’offres pour retenir trois architectes. Enfin, les travaux estimés à 15-20 millions d’euros, financés par l’emprunt et quelques subventions, pourront débuter. « Nous espérons entrer dans les murs à la fin du premier trimestre 2013 », conclut le directeur.
À Guérande aussi, on se prépare à de nécessaires travaux. Lire aussi sur www.guerande-infos.net
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