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Le Croisic : Les habitants pénalisés par un PPRL* fort peu crédible

Certains d’entre eux remettent en cause cette parodie d’étude sur le niveau des océans en fonction du climat. Une réunion publique a lieu le 12 juillet à la salle des fêtes. Des spécialistes vous expliqueront les possibilités de révisions. Avec l’exemple ci-dessous les opposants au PPRL démontrent la stupidité de tels arguments.

La digue de protection des marais salants à partir du Traict du Croisic sera-t-elle régulièrement submergée avec le réchauffement climatique ?

Cette digue en perré maçonné de pierres granitiques, reposant sur un talus, date de la fin du XIXème siècle. Lors de la tempête XYNTHIA du 28/02/2010, cette digue s’est rapidement détériorée sur deux brèches importantes et une quarantaine de points de fragilisation.

Ces brèches ont été rapidement colmatées grâce à l’intervention de la région, du département et de la SICAPG, mais la confortation de cette longue digue de plusieurs km continue à faire débat entre les collectivités locales et les représentants des paludiers qui tiennent à préserver leur espace de travail.

La DDTM a retenu qu’un évènement de type XYNTHIA était un risque plus que centennale. Pour les marais salants, le risque le plus probable au cours du XXIème sera, à l’évidence, des submersions de plus en plus fréquentes, à l’étale de pleine mer, lors des grandes marées qui pourraient coïncider avec une zone dépressionnaire et des vents tempétueux de Sud-Ouest.

Mais, avec la cote de référence retenue pour le PPRL 4,82 NGF soit un mètre de plus que le niveau atteint dans le port du Croisic la nuit de XYNTHIA (3,82 NGF), en raison de l'élévation attendue du niveau moyen de l'Océan, c'est l'activité même de tous les paludiers de la presqu'île guérandaise qui sera remise en question.

* Plan de Prévention des Risques Littoraux

03/07/2017 | 27 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 03 juillet 2017 à 23h05 par Climatoréaliste, Le Croisic
Réchauffement refroidissement climatique personne n'en sait rien l'augmentation du niveau de la mer 1mm par an ! on est dans une forme de désinformation totale.Allègre au secours.
#2 - Le 04 juillet 2017 à 15h55 par Marie-Jane Cognais
Tout ceci est très intéressant mais qui sont ces "certains" ? "Certains d’entre eux remettent en cause cette parodie d’étude sur le niveau des océans en fonction du climat."
#3 - Le 05 juillet 2017 à 15h49 par Jean C GUYARD, Le Croisic
La communauté des spécialistes est très partagé sur le réchauffement climatique et le relèvement des océans.
Mais l'histoire nous rappelle que depuis des millénaires toutes les mesures constatent un relèvement du niveau des océans de 1 millimètre par an en moyenne. Qui peut croire que subitement, le relèvement serait d'un mètre: ce qui entraînerait sous quelques années la fin de l’activité économique de la presqu’île(submersion des marais salants)
Pour rappel le niveau d'une marée type XYNTHIA a été atteint en 1910 et 1920, on ne parlait du relèvement actuel, simplement on aurait du se souvenir et sauver des vies humaines.
#4 - Le 06 juillet 2017 à 21h52 par pierre Michaud, Le Croisic
Résidant secondaire je ne crois pas un mot à ce que l'on nous raconte. Pendant ce temps à cause de toutes ces inepties la valeur de nos biens immobiliers baisse.Merci les auteurs de ce PPRL merci aux élus du croisic qui n'ont rien compris.
#5 - Le 08 juillet 2017 à 10h11 par Isabelle
Lors de la tempête Xynthia, des repères ont été posés par les services de la ville sur différents points hauts relevés sur les traces laissées par la montée de la mer. A ceci rien à redire.
L’un de ces repères est situé sur le mur de l’ancienne criée.
Une question se pose : Comment la criée n’a-t’elle pas été inondée alors que son sol est situé bien en dessous du niveau du repère ?
L’on découvre que cela s’explique facilement quand on s’aperçoit que ce repère est faux puisqu’ il est situé 40 cm au dessus de tous les autres qui eux sont tous à la même cote !!!
Tout comme moi, à l’école primaire, on vous a enseigné que l’eau avait une surface plane.
Et bien non, au Croisic, mais au Croisic seulement, à l’étale de pleine mer, l’eau fait une marche de 40cm !!!
Il est bien évident que ce n’est qu’une erreur.
Ce ne serait pas bien grave si ces 40 cm ajoutés à Xynthia en toute impunité ne venaient pas gravement majorer le nombre des maisons impactées.
#6 - Le 08 juillet 2017 à 15h13 par RONDOT Xavier, Le Croisic
Pour répondre à Marie Jane Cognais, je fais peut-être partie des "certains" ? Je ne sais, mais dès 2014, avec des amis, nous nous sommes intéressés à ce dossier "Projet de Prévention des Risques Littoraux" sur notre commune du Croisic. Nous étions conscients que cette question touchait l'économie de la commune : dévaluation des biens immobiliers et augmentations des primes d'assurance...etc...entre autres.

Dans notre argumentaire, trois points principaux étaient contestés, par rapport au projet proposé par les Services de l'Etat :
- Le "niveau marin de référence" : Cette mesure qui devait être la plus haute cote du niveau des eaux, lors de la tempête "XYNTHIA" (conformément aux instructions du Préfet, dans sa lettre du 14 février 2011) était, en fait, de 4.02 NGF dans le projet des services de l'Etat (NGF : nivellement général de la France : repère altimétrique de la métropole).
Tous les témoignages que nous avions recueillis et toutes les mesures effectuées sur le terrain, et certifiées par géomètre, donnaient un niveau des eaux du Croisic, lors de XYNTHIA, qui n'a pas dépassé 3.82 NGF !
- Un éventuel "basculement" des eaux du Traict lors du Jusant, qui occasionnerait une élévation de 20 cm supplémentaires sur les quais du Croisic ! Compte tenu des caractéristiques du Traict (hors d'eau la moitié du temps), cette hypothèse est parfaitement fantaisiste et jamais démontrée, y compris dans les études commandées ^par l'Etat à des Cabinets d'Experts. Dans ces études, seule une élévation, de quelques centimètres du niveau des eaux du Traict pourrait se produire en fond de lagune, par vent de tempête de secteur Ouest. Malgré cela, l'Etat préconise d'ajouter 20 cm au niveau de référence.
Ainsi, par "précaution" les Services de l'Etat préconisent de prendre la cote de 4.22 NGF, comme "cote de référence" pour le projet de PPRL, soit 40 cm de PLUS que la cote des plus hautes eaux, lors de la tempête XYNTHIA, au Croisic ! C'est considérable, en terme de volume d'eau !....
#7 - Le 08 juillet 2017 à 15h38 par RONDOT Xavier, Le Croisic
Suite....Excusez-moi c'est un peu long, mais le sujet est important.......
Le troisième point :
- La nature de l'onde de submersion :
Le troisième point que nous avions soulevé est la nature de l'onde de submersion au Croisic. En effet, sur notre commune,l'onde de submersion ne se produit pas par RUPTURE de digue (comme à la Faute sur Mer). Cette submersion se produit en fin de "flot", elle est lente (courant très faible en fin de flot) et elle est REVERSIBLE, dans l'heure qui suit !
Ces caractéristiques devraient éviter tout "stress" ou panique dans la population. De ce fait, le PPRL doit tenir compte de cela dans ses "contraintes" sur l'habitat (cellule de repli...etc...)
Personnellement, j'ai fait une déposition au Commissaire Enquêteur, lors de l'enquête publique, le 24 février 2016. Ces trois points étaient argumentés dans une note de quatre pages, avec annexes. J'avais cru être "écouté" ce jour là par le commissaire enquêteur.....pauvre naïf que je suis.....
Dans le "retour" de l'Enquête Publique, de quelques centaines de pages (!), il m'a été répondu ("Note écrite par Monsieur Rondot") :
Que l'impact des chocs mécaniques des vagues sur le rivage du Castouillet n'était pas un risque moindre, que la jetée du Tréhic était prise en compte...etc...! Jamais, je n'avais évoqué ces points dans ma déposition ! Par contre, concernant le "basculement des eaux du Traict", il s'agissait d'une "réalité" scientifique ! C'est "sympathique" de recevoir une telle affirmation ! Quel respect pour un citoyen "lambda" que je suis ? Moi qui croyais avoir été "écouté" ! Il n'y a "rien à voir", au suivant !
#8 - Le 08 juillet 2017 à 15h53 par RONDOT Xavier, Le Croisic
Suite "trois" : je récidive !

Nous n'avions jamais évoqué le phénomène de l'élévation du niveau des eaux de l'Océan Atlantique : 40 cm, dans les proches années à venir et 60 cm, en fin de siècle. Nous nous sentions trop peu compétents.
Cependant, tout récemment, les Services du SHOM (Service Hydrographique de la marine à Brest) viennent de diffuser une note montrant que le niveau des eaux de l'Océan Atlantique augmente de l'ordre de 1.03 mm/an depuis plus de 150 ans. Il n'y a aucune accélération dans cet augmentation de niveau.
Ainsi, pour atteindre les 60 cm "officiels", il nous faudra attendre quelques 600 ans....Nous avons le temps de voir venir !
En espérant que cette réunion publique du 12 juillet prochain, permette aux Services de l'Etat de remettre à sa juste place ce principe de "précaution" et de rester dans une véritable sagesse pour toutes les obligations de mises en conformité : il n'y a pas de panique à avoir au Croisic sur la submersion marine ! C'est l'économie de notre commune qui est concernée ! Espérons ?.....
Les ouragans venteux et autres "raz de marée" sont d'un autre domaine et seront TOUJOURS des "imprévus" de la nature qui nous domine.
Bons vent à tous, quand même............
#9 - Le 08 juillet 2017 à 17h52 par Thierry Piou
Les données du SHOM relatives à l’observatoire marégraphique de Saint-Nazaire montrent que de 1863 à 2016 la hausse du niveau marin est de 1,05mm/an. L’accélération de cette élévation est nulle sur les 35 dernières années. (très légèrement négative en réalité).
Les Services du SHOM considèrent que 60 ans d’enregistrement sont raisonnables pour filtrer les contributions cycliques et irrégulières du signal marégraphique. Rappelons à cet effet que les marées océaniques sont très sensibles aux perturbations de l’orbite lunaire, notamment de l’une d’entre-elles dont la période est de 18,6 ans. Il est donc nécessaire d’intégrer le signal marégraphique sur une durée beaucoup plus longue pour tenir compte de cette oscillation.
En conséquence, il est tout à fait illusoire de tirer une quelconque conclusion quant à l’élévation du niveau de la mer sur une durée de 10 ou20 ans, le signal utile étant complètement bruité. Cela revient à peser un nouveau-né avec un pèse-personne.
#10 - Le 08 juillet 2017 à 19h43 par Christian Biaille
Effectivement Madame Isabelle … vous avez parfaitement raison de dénoncer le repère de crue qui a été posé à droite du portail d'entrée de l'ancienne criée.
Il faut savoir que dans le cadre du Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI), cinq repères de crue ont été posés en ville à partir des "laisses de mer" observés sur les murs après la tempête XYNTHIA.
Seul ce repère dit R3 avec une cote de niveau de 4,136 NGF était incohérent avec les autres.
Avec quelques amis, nous avons établi et remis à l'enquête publique un document intitulé :"Détermination de la cote atteinte par la tempête Xynthia sur le port du Croisic".
Sur la base de témoignages et des autres repères cohérents entre eux, nous avons conclu notre rapport de la façon suivante : nous suggérons de retenir comme cote de référence centennale "mesurée et lissée", suivant l’arrêté préfectoral, la cote maximum obtenue dans l’étude soit : 3,82 NGF.
La DDTM s’est permis d’augmenter de 40 cm ce niveau de référence pour les trois raisons suivantes :
- 10 cm en ramenant la surcote de 0,94 m calculée au Croisic à celle mesurée à Saint-Nazaire soit 1,04 m, ceci en ignorant les données du SHOM et de METEO-FRANCE
- 20 cm pour un risque toujours non démontré de basculement des eaux du Trait
- 10 cm pour incertitude de cote dans les ports (déjà prise en compte en retenant 3,82 NGF).
Les conséquences de cette surévaluation de 40 cm dans la cote de référence, sont graves car les plans qui figurent en annexe du PPRL ne correspondent absolument pas à leur appellation XYNTHIA+20 et XYNTHIA+60, trompant ainsi la population concernée sur les vrais risques encourus à court terme comme à long terme.
La pertinence de ce document n'a nullement été contestée par la suite.

Question posée à Monsieur Claude DECKER, adjoint à l'environnement :
Dans la déclaration de sinistre déposée par la Ville du Croisic le 9 mars 2010, seule la capitainerie du port de plaisance a subi des dommages. Quelques traces d'eau ont été observées Salle Jeanne d'Arc mais aucune dans l'ancienne criée.
Les services techniques de la Ville du Croisic ont admis qu’il y avait eu une erreur sur le repère R3 et nous ont confirmé le 9 octobre 2015 que ce repère allait être prochainement retiré.
Pourquoi cela n'a-t-il pas été fait ?
Seriez-vous complice de cette tromperie de 40 cm au détriment de la population croisicaise ?
#11 - Le 09 juillet 2017 à 00h52 par Objectif2020
Je commence à croire depuis quelques temps que la municipalité du Croisic prend ses habitants pour des vache à lait.

Pour rappel, les inondations qui avaient eu lieu il y a quelques années étaient dû à un cumul de phénomènes (vent défavorables, grandes marées...), autant dire quelque chose qui n'arrive que très très rarement (tout comme les 1 m de neige dans les années 80).

Grace à ce PPRL surestimé, tout porte à croire que l'on essaie encore une fois de spolier l'argent des habitants (qu'ils soient principaux ou secondaire), dans cette histoire, il doit bien y avoir quelqu'un à qui profite ce PPRL, reste à savoir qui ?

D'ailleurs, je remercie les personnes qui ont autant de talents pour nous jouer du pipeau à longueur d'années (M. Le Cam, M.Decker ou encore M. Bruneau qui par leur talents particuliers arrive toujours à nous surprendre et être inventifs dans le mauvais sens,

Toutes mes félicitations



En ce moment, une rumeur circule au Croisic concernant la place du 8 mai qui deviendrait payante, voila encore une autre façon pour la commune de remplir ses fonds de tiroir pour ensuite les dépenser n'importe comment alors qu'il y a d'autres priorités comme les routes et pistes cyclables (évoqués par moi-même lors d'un précédent article) par exemple qui pourrait servir dans l'intérêt général et non dans l'intérêt d'une infime quantité de personnes (comme c'est le cas pour la future médiathèque inutile ou encore la salle Jeanne d'Arc dont le batiment se résumé en ce moment à un mur de façade.

Je pense que les réunions estivales de quartiers seront très agitées (à croire que c'est fait exprès de les avoir fait passer à 11h au lieu de 18h pour qu'il y ait le moins de monde possible)

L'intérêt général et du plus grand nombre doit toujours passer au dessus de l'intérêt de quelques uns.

Tout simplement.
#12 - Le 09 juillet 2017 à 10h21 par Christian Biaille
Vous avez dit "recul du trait de côte" Monsieur Decker ?

Dans une note intitulée :" Un retrait important du trait de côte est-il crédible en presqu’ile croisicaise ?" remise en mars 2016 à l'enquête publique, nous avons démontré que le recul prochain du trait de côte de 7 à 10 m, sur la côte sauvage, que nous annonce la DDTM, ne repose sur aucun fondement sérieux. Des chiffres de cet ordre de grandeur se réfèrent plutôt à un temps géologique d’un million d’années.
La géologie des côtes de Loire-Atlantique a fait l’objet d’une étude très sérieuse de la part du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM). Le document de référence est la carte n°479 au 1/50000 SAINT-NAZAIRE, accompagnée d’un livret détaillé. On y reconnait une grande variété de terrains côtiers soumis certes à l’érosion marine mais également à l’apport alluvionnaire des deux grands fleuves que sont la Loire et la Vilaine. On y apprend, notamment, que le substratum de la presqu’île croisicaise est formé de "leucogranite feuilleté à deux micas" particulièrement résistant et datant d’environ 320 millions d’année.
Contrairement à des sites connus à Pornic, Saint-Nazaire ou Piriac, où l'érosion marine est effectivement préoccupante, rien n'indique que cela pourrait être le cas au Croisic.
Qui peut croire une seule seconde que les villas qui se situent côté mer le long de la route côtière devraient être prochainement évacuées ; que l’hôtel de l’Océan ou le Fort de l’Océan, qui viennent d’être rénovés, soient dans l’obligation d’arrêter leur exploitation car leurs clients y seraient en danger ?
Dans le cadre du "Croisic aux couleurs des peintres", la Ville du Croisic a placé à la pointe des meuniers une magnifique peinture de Ferdinand du Puigaudeau représentant la Plage du Sable Menu telle qu'elle était en 1914. On observe, au bout de 103 ans, certes une légère érosion mais aucun recul du trait de côte et un apport appréciable de sable sur la plage ! Il est fort probable que le 21ème siècle reste dans la même continuité ...
Depuis la pointe du Croisic jusqu’au phare du Tréhic, la présence des iles d’Hoédic, Houat, Belle-Ile et de la basse Castouillet ne permet pas à la houle du grand large de parvenir à la côte. Les habitants de la côte entre Saint-Goustan et Port-Val n’ont jamais vu de vagues plus hautes qu’1,50 m de hauteur, même par vents forts de secteur Nord-Ouest.
Pourtant, en réunion publique le 3/02/15 à la Baule, la DDTM annonçait comme une évidence un retrait du trait de côte de 15 mètres sur la côte Nord du Croisic, d’ici la fin du siècle !...

En conclusion, nous avons demandé que les cartes définissant les zones exposées aux aléas d’érosion et les zones exposées aux chocs mécaniques des vagues à échéance 100 ans soient revues en fonction des observations réalistes faites sur le site par les services techniques de la Ville du Croisic et non sur la base d’une "bande d’érosion forfaitaire" absolument non démontrée sur la presqu’île croisicaise.
Ces graves erreurs d'appréciation de l'administration sont extrêmement pénalisantes pour les populations concernées (anxiétés lors des épisodes tempétueux, dévaluation de la valeur des biens immobiliers, …)
#13 - Le 09 juillet 2017 à 16h20 par Thierry Piou
Si le PPRL est entériné en l’état, c’est-à-dire en considérant une élévation de l’Océan de 60 cm d’ici 2100, les Services de l’Etat et les élus ne doivent-ils pas annoncer publiquement que le bassin salicole guérandais est menacé de disparition si les digues de protection ne sont pas rehaussées ?
Qui financera les travaux ? ces derniers seront-ils réalisés dans les quatre ans à venir puisqu’il s’agit du délai imposé aux Croisicais ?
Ou bien ne doivent-ils pas prévenir les paludiers que la valeur marchande de leur exploitation est déjà en péril ?
#14 - Le 14 juillet 2017 à 10h01 par Christian Biaille
Les repères de crue du PAPI

Lors de la réunion publique de ce mercredi 12 juillet à la Salle des fêtes du Croisic, Monsieur Claude Decker, adjoint à l'environnement, a confirmé que le repère de crue posé à droite du portail d'entrée de l'ancienne criée était bien sans objet (en effet, 40 cm plus haut que le repère de crue R4 un peu plus loin sur le port).
L'adjoint a précisé que l'État avait donné son accord pour que ce repère soit retiré.
Sa cote de niveau (4,14 NGF) est pourtant inférieure à la cote que le PPRL prend comme référence pour le PPRL du Croisic (4,22 NGF) avant la prise en compte des effets du réchauffement climatique.
L'État confirme ainsi implicitement la cote de 3,82 NGF déterminée dans le rapport que nous avons établi, avec quelques amis, et remis à l'enquête publique :"Détermination de la cote atteinte par la tempête Xynthia sur le port du Croisic", document qui d'ailleurs n'a subi aucune contestation par la suite de l'administration.

Les expert-géomètres diligentés par CAPALABRI devront-ils maintenant comparer la cote des pièces de vie des maisons impactées du Croisic à la cote de la tempête de référence XYNTHIA (arrêté préfectoral du 14 février 2011) ou à celle indûment majorée de 40 cm par la DDTM ?

Réponse, en fin de réunion mercredi, avec à la question soulevée pour un commerçant du quai de la petite chambre dont le local (niveau 3,62 NGF avec un trottoir à 3,56 NGF) a effectivement été inondé d'une vingtaine de cm la nuit du 28 février 2010.
En suivant les conseils qui lui avaient été promulgués après Xynthia, ce commerçant avait remplacé sa porte d'entrée par une porte à fermeture trois points. En effet, le seul fait de soulever la poignée de la porte vers le haut, assure une parfaite étanchéité à l'air de sa porte et aussi une étanchéité à l'eau sur une cinquantaine de cm environ.
En février 2016, une "vague de submersion" a entraîné une inondation des quais passée quasiment inaperçue. Elle n'a duré en effet qu'une demi-heure et n'a entraîné, grâce à cette nouvelle porte, aucune inondation dans son magasin.
Question posée à un responsable de Cap- Atlantique :
Quels travaux, le PPRL impose-t-il à ce commerçant dans son magasin ?
Réponse : il faut se prémunir en plus contre les 20 cm supplémentaires prévus à court-terme à cause du réchauffement climatique (qui en réalité sera atteint dans 200 ans si le rythme de 1 mm/an se maintient au marégraphe de Saint-Nazaire).
Conclusion : Rien de plus ne peut être réellement imposé à ce commerçant dont le magasin est pourtant classé en zone rouge.
#15 - Le 15 juillet 2017 à 10h03 par Isabelle
Décidemment que de choses contradictoires et incompréhensibles dans ce PPRL ! Pourtant, quelqu’un a dit : « Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup !!! » Ou encore : « ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement ! »
S’il n’y a pas de loup, alors expliquez-moi pourquoi les commerces et habitations touchés par Xynthia ne sont pénalisés que sur la cote réelle de Xynthia soit : 3,82 NGF, mais que pour tous les autres, qui n’ont pas été touchés par Xynthia (bien qu’étant limite), on leurs impose péremptoirement une cote de 4,82 NGF en l’an 2100, soit un mètre de plus que la tempête plus que centennale.
Et oui, c’est déjà inscrit dans les actes notariés !!!...
Question :
Vous voulez vous acheter une maison, un commerce, un bien quelconque…a priori, choisiriez-vous le Croisic pour cet investissement ? …où choisirez-vous un lieu plus sûr ? …à votre avis ?
Vous n’irez pas chercher s’il n’y aurait pas quelques grosses erreurs d’appréciation ! (Pour avoir un mètre d’eau, avec 1mm par an il faudra attendre 600ans !!! et encore si rien ne change d’ici là !)
Et benoîtement, on nous affirme que la cote mobilière du Croisic ne sera pas dévaluée…De qui se moque t on ?
Tiens, bizarre, bizarre, à la baule, les restaurants sont toujours sur la plage !!!
A j’oubliais que la Baule est sur un autre océan, bien loin du Croisic !
#16 - Le 15 juillet 2017 à 15h30 par onnenousditpastout
biaille/Decker : vous vous rejoignez au moins sur 2 points parisianisme et incompétence go home please
#17 - Le 17 juillet 2017 à 18h00 par Christian Biaille
Comparaison des cotes du PPRL entre les ports de Pornichet, du Pouliguen et du Croisic

Vous avez raison, Madame Isabelle … de vous poser cette question.
Dans le dossier de concertation avant l'enquête publique, la DDTM a fourni un tableau comparatif avec les données du SHOM pour chaque port.
La cote de marée astronomique pour la marée de 102 de la nuit du 28/02/2017 est quasiment la même pour les trois ports 2,86 NGF au Pouliguen et 2,88 NGF à Pornichet et au Croisic.
À cette valeur, on doit ajouter la surcote qui dépend des conditions climatiques. Elle est la somme de trois facteurs : la pression atmosphérique, l'effet du vent et l'onde cyclonique (exceptionnellement forte pour Xynthia).
Cette surcote est différente pour chaque port mais comme l'onde de marée vient du Sud-Ouest, on peut considérer qu'elle pourrait prendre la même valeur pour les trois ports soit 0,94 m (valeur calculée au Croisic).
Conclusion, le niveau d'eau qui aurait dû être pris en compte pour le PPRL (avant l'effet du réchauffement climatique) devait être quasiment le même pour les trois ports soit 3,82 NGF.
Les repères de crue du PAPI, les seuils des premières maisons non inondées ont permis de vérifier avec succès cette cote au Croisic. Nous ignorons si cela a été fait à Pornichet et au Pouliguen.
Question posée à l'administration et toujours sans réponse :
Pourquoi avoir pris 4,22 NGF au lieu de 3,82 au Croisic et seulement au Croisic ?

Droit de réponse à ONNENOUSDITPASTOUT
Vous avez tout à fait le droit de douter de mes compétences en matière de submersion marine.
Mais peut-être que cela aurait plus correct, puisque vous l'écrivez, de ne pas vous cacher sous un pseudo, si vous-même êtes compétent.
Par contre, le pseudo que vous utilisez se révèle bien à propos :
Savez-vous que depuis 1988, le GIEC nous annonce une élévation du niveau de l'océan, conséquence du réchauffement climatique (dont personne ne doute). Eh bien, l'océan monte imperturbablement de 1mm/an depuis 1863 au marégraphe de Saint-Nazaire et aucune étude scientifique sérieuse ne prouve que cela pourrait changer.
#18 - Le 18 juillet 2017 à 11h07 par Un vieux Croisicais, Le Croisic
PPRL
Après le scandale du chêne centenaire notre chère municipalité se surpasse et cette fois les conséquences sont d'une gravité extrême..
Le 12 au soir les croisicais étaient "convoqués" à une réunion d'information à la salle des fêtes (réhabiliter la salle Jeanne d'Arc est une folie inutile et couteuse )
Réunion d'informations mais surtout pas de discussions ,le sieur Decker représentant la municipalité a prévenu d'emblée l'assistance qu'aucune question sortant du cadre de l'info municipale ne serait tolérée. En d'autres termes toutes questions qui critiqueraient le PPRL étaient exclues.
Bravo pour la concertation!On peut donc obliger les croisicais à faire des travaux inutiles et couteux à leurs frais et à celui du contribuable mais de cela pas question d'en parler. Et pourtant c'est le fond du problème car les NORMES IMPOSEES AU CROISIC SONT IRREALISTES ET FAUSSEES cela a été largement démontré par des études scientifiques très précises que la municipalité a refusé de prendre en compte
Mais tant pis Croisicais vous n'avez qu'à payer : 2 fois , pour vos travaux et en tant que contribuables
La municipalité fait une nouvelle fois la preuve de son incompétence et de son refus de toute concertation.
Croisicais ne vous laissez pas plumer et n'hésitez pas à manifester votre désaccord et votre mécontentement.
PROTESTEZ NOMBREUX.
#19 - Le 19 juillet 2017 à 19h30 par Un vieux Croisicais, Le Croisic
PPRL
Le commentaire polémique d'un ignorant (N°16 )me fait réagir.
Mettre Biaille et Decker dans le même panier des incompétents est inacceptable et injuste.
En ce qui concerne Decker si j'en crois ce que je vois et entends j'ai de sérieux doutes sur l'étendue de ses compétences .
Par contre en ce qui concerne Biaille je n'en ai pas et je m'explique.
Je suis un ancien Croisicais mais aussi un sénior (terme pour qualifier les vieux aujourd'hui) qui se souvient.
Avant Mme Quellard nous avions un maire et député C. Priou qui avait ,lui ,un vrai caractère et une personnalité.
Un jour il a reçu (suite à des travaux malencontreux au Mont Esprit ) un rapport d'un cabinet d'expertise qui concluait à la destruction du Mont Esprit sauf à engager des travaux extrêmement onéreux.
Un homme M. Biaille fort de ses compétences professionnelles reconnues a démontré que le rapport était truffé d'erreurs et que des solutions beaucoup moins onéreuses permettaient de préserver le Mont Esprit.Le maire M. Priou qui était prêt à sacrifier le Mont Esprit face à l'importance de de la dépense a accepté ,lui ,la discussion et la contradiction portées par M. Biaille.
Je ne rentre pas plus dans les détails mais grâce aux compétences de M. Biaille et à l'ouverture d'esprit du Maire C. Priou le Mont Esprit a été sauvé et le Croisic en profite toujours.
M.Biaille a été un bienfaiteur du Croisic et mérite la reconnaissance de tous.
Hélas et malheureusement l'équipe municipale actuelle à l'esprit étriqué et partisan préfère ignorer ce passé brillant et les compétences , reconnues de tous les spécialistes, de M.Biaille et de celles de nombreux autres qui l'ont aidé dans l'étude très contestable du PPRL .
Voilà qui est lamentable et nous conduit aujourd'hui à un PPRL aux conclusions ubuesques et dramatiques pour le Croisic.
Tout ceci est factuel et vérifiable.
Croisicais protestez face à l'incompétence et à l'absence de votre municipalité pour défendre vos intérêts.
#20 - Le 25 juillet 2017 à 00h44 par Objectif 2020, Le Croisic
C'est vrai que depuis quelques années, on est privilégié au Croisic en terme de phobie à commencer par M.Decker qui a une allergie depuis mi-2016 concernant les véhicules de plus de 5m de long et 2.2m de large, mais attention, car il n'y a pas selon lui de discriminations entre les véhicules de même catégorie, pourtant, cela y ressemble bien !!!

Une seconde phobie concerne les chênes centenaires et elle est attribuée à M.Bruneau bien évidemment. Le chêne était soit disant malade, apparemment, ce n'était pas tout à fait le cas !!!

Troisième phobie, l'économie et c'est à M.Le Cam que cette phobie revient car, tout content de le dire en conseil municipal, il va doubler la dette de la municipalité d'ici à 2020.

Quatrième phobie, la contradiction et là, ce n'est pas une, mais plusieurs personnes qui sont atteintes de cette phobie. Plusieurs personnes depuis quelques années ont eu la malheureuse expérience de se confronter à cette phobie bien difficile à guérir car comme tout le monde le sait, avec la municipalité actuelle, il ne faut pas les contrarier, toujours être en accord avec leur pensées parfois étroite et sans fondements, ne pas faire de vague, se taire et laisser faire tout, même les idioties les plus ridicules tout ça pour satisfaire les égos de certains sans se soucier des VRAIS problèmes des Croisicais au quotidien.

EN BREF, des élus égoïstes qui ne pensent qu'à satisfaire leur petite personne en délaissant ses habitants et une certaine catégorie de tourisme qui les ont pourtant élus en 2008 puis en 2014 !!!

A croire qu'une fois élu, on peut tout se permettre !!!

L'intérêt général et du plus grand nombre doit toujours passer au dessus de l'intérêt de quelques uns.

Tout simplement.


PS : Merci aux élus de respecter vos administrés en exerçant votre mandature dans le sens où cela peut servir au plus grand nombre dans l'intérêt général, c'est un minimum quand on est élu !!!
#21 - Le 28 juillet 2017 à 23h55 par Baron, Le Croisic
Bonjour,
J'étais présent rue de La Douve lors de la tempête Xynthia. J'ai pris des photos avant la tempête et pendant et je les tiens à disposition . Une remarque. La nappe phréatique à marée basse était très haute au niveau des jardins 24 heures avant la perturbation, atteignant le fond de la fosse destinée aux herbes de tonte de mon jardin (environ à - 50cm sous le sol). J'ai d'abord été inondé la nuit, pendant la tempête, par les eaux de pluie ruisselant de la rue du Flot (portant bien son nom, en direction de la rue Pont de Chat). Le phénomène de ruissellement sans doute de plus grande ampleur de ceux observables autrefois est dû à l'urbanisation intensive des anciens champs encore entourés de haie dans les années 1960 à l'ouest de la Rue du Flot.
L'inondation (plutôt des eaux ruisselantes) est d'abord venue par le jardin et puis par la rue via l'amont (rue du Flot)et non via la mer. A marée haute, avec la surcôte la rue a été davantage submergée. Photos à l'appui on peut mesurer la hauteur de l'eau. La mer a en effet envahi la rue, mais sans la crue liée aux averses brutales de la perturbation, le niveau aurait été moins amplifié....alors quid de la zone rouge liée à la submersion marine...le phénomène dans la zone rue de la Douve et de la rue du Pont de Chat est donc plus complexe qu'une simple submersion marine. Quant à nier le réchauffement climatique et le gonflement des eaux marines qui est lié par simplement le réchauffement de la température de l'eau de mer fait preuve d'un certain manque de réalisme face à la complexité des processus. Depuis cette tempête, aucune inondation, malgré de forts coups de vent et de hautes marées a touché le quartier....soyons modestes dans nos conclusions.
#22 - Le 29 juillet 2017 à 14h44 par Christian Biaille
RISQUES MAJEURS AU CROISIC

L'assistance est clairsemée, ce jeudi 27 juillet, à la Salle des fêtes du Croisic, pour commenter le dépliant intitulé "Document d'information communal sur les risques majeurs" (DICRIM).
Monsieur Claude Decker, adjoint à l'environnement, a parfaitement expliqué les nombreux risques de toute nature auxquels pouvaient être confronté la commune du Croisic. Le document fourni est clair et exploitable en toutes circonstances. R.A.S.
Les questions du public ont essentiellement porté sur le risque d'inondations marines qui, vu l'affluence à la réunion publique du 12 juillet (200 personnes), est bien la principale préoccupation de beaucoup de croisicais, aujourd'hui.
Monsieur DECKER a indiqué qu'il persistait au Croisic une polémique pour connaître la cote de niveau exacte atteinte par la tempête Xynthia dans la nuit du 28 février 2010. Est-ce que c'est 3,82 NGF comme certains l'affirment ou peut-être un peu plus 3,92 NGF ?
Monsieur DECKER a rappelé ensuite que le conseil municipal du 18 décembre 2015 avait émis à l'unanimité un avis favorable au projet du Plan de Prévention des Risques Littoraux (PPRL) de la Presqu'île Guérandaise – Saint-Nazaire, mais avec les réserves suivantes :
• La rédaction du règlement pose des difficultés dans sa mise en œuvre et son application (le règlement gagnerait à être revu dans sa présentation, en particulier par une meilleure mise en évidence des différents chapitres correspondant aux différents zonages qui pourrait reprendre les jeux de couleur de la cartographie comme dans la note de présentation)
• Il conviendrait d'autoriser les projets dont l'altimétrie est supérieure (suite à un relevé par géomètre expert/topographe) à l'altimétrie Xynthia +60, notamment au regard de l'imprécision de la base de données (litto3D).
• Que le secteur du "Castouillet" ne soit pas impacté par le choc mécanique des vagues.
• Que la jetée du Tréhic soit prise en compte dans le calcul de la définition des altimétries de références.
• La définition de l'altimétrie de Xynthia + 20 et + 60 fixée sur le Traict du Croisic liée au basculement est beaucoup trop pénalisante.

Malgré ces réserves unanimes, le préfet a approuvé le PPRL, dans son arrêté du 13/07/2016, tel qu'il était présenté à l'enquête publique avec son règlement, sa cartographie et les fausses cartes de référence XYNTHIA + 20 et XYNTHIA + 60 que l'on impose donc à la population.
Au Croisic, pour l'évènement de référence :
Cote X+20, 4,40m NGF (à court terme)
Cote X+60, 4,80m NGF (à l'horizon 2100).

Ainsi, se sont trouvées validées les deux erreurs graves du chef de projet de la DDTM (muté ailleurs depuis) pourtant largement dénoncées lors de l'enquête publique par la population croisicaise et le milieu associatif :

1ère erreur : Le chef de projet a imposé à tous les ports compris entre Tréhiguier et Fromentine la même surcote, celle mesurée à Saint-Nazaire (soit 1,04 m) alors que le SHOM de Brest et Météo-France ont toujours affirmé que cette surcote variait d'un port à l'autre (et quelquefois fortement notamment entre la Vendée et la Loire-Atlantique).
2ème erreur : Le même chef de projet ne connait pas bien l'hydrologie du port du Croisic et n'a pas compris le rapport de ses bureaux d'études sur l'accumulation des eaux dans le traict avec la marée.
Imaginez une vague d'une vingtaine de centimètres de hauteur, tel un mascaret, au niveau de la croix du traict. Pensez-vous une seconde qu'à l'étale de pleine mer, cette vague contournerait les jonchères et irait se déverser sur les quais en majorant la cote atteinte par la pleine mer ? C'est réellement stupide ! Au fil des siècles, cela ne s'est jamais réalisé. Avec le jusant, ces eaux du traict surabondantes vont tout droit, le long des jonchères dans le chenal d'entrée du port, épargnant évidemment les quais.

En réalité, il n'y a rien à ajouter à la cote mesurée et lissée de la tempête Xynthia observée dans la nuit du 28 février 2010 (soit 3,82 NGF peut-être 3,92 NGF).
Imaginez que le Croisic puisse disposer d'une échelle de marée graduée par exemple le long du quai de l'ancienne criée. Tous les témoignages et les repères du PAPI concordent ; nous aurions tous lu sur cette échelle 3,82 NGF !... Eh bien, NON ! Le chef de projet de la DDTM nous l'affirme : vous, les croisicais, vous avez tous faux ! Vous auriez dû lire 4,22 NGF !... Et c'est moi (qui représente l'État) qui voit et qui décide pour vous !
Et voilà trouvés les 40 cm de trop ! Sur le principe, c'est la négation même de toute mesure scientifique.

Compensation : Bonne nouvelle annoncée le 26 juillet, M. DECKER a obtenu que les batardeaux préconisés dans les expertises soient pris en charge à 100% par l'État (nous en reparlerons).
#23 - Le 30 juillet 2017 à 09h16 par Christian Biaille
LES PREMIERS DIAGNOSTICS : L'HEURE DE VERITE

Lors des réunions publiques des 12 et 26 juillet, Monsieur Claude Decker, adjoint à l'environnement, a annoncé que pour les propriétaires de biens situés dans les zones submersibles, le PPRL peut exiger des mesures de protection du bâti existant.
Cap Atlantique, responsable du Programme d'Actions de Prévention des Inondations (PAPI) démarre une opération baptisée « Cap à l'abri » :
Ce dispositif propose un diagnostic gratuit de votre bien et de votre foyer qui représente une véritable opportunité de connaître avec précision :
• son niveau d'exposition face aux risques de submersion ;
• vos obligations réglementaires et recommandations au titre du PPRL ;
• les aides publiques éventuelles pour réaliser les travaux ;
• les bons réflexes à observer en cas d'alerte « vagues-submersion ».
Vous pouvez vous inscrire en mairie dès maintenant pour bénéficier de ce diagnostic, réalisable à votre domicile à compter de novembre 2017 et vous inscrire en ligne via le site www.capalabri.fr.
Comme l'avait annoncé Monsieur DECKER au conseil municipal, quelques diagnostics ont été réalisés dès mars 2017 pour bien caler la méthode avec le bureau MAYANE, spécialiste en France du risque "inondations", retenu par CAP-ATLANTIQUE pour réaliser ces diagnostics.
Un calage de niveau NGF est tout d'abord réalisé pour les accès au bien et pour les pièces de vie. Un rapport de diagnostic de vulnérabilité à l'inondation est ensuite établi, toujours sur le même modèle (environ 22 pages) en rapprochant les cotes du local à ceux du PPRL pour l'évènement de référence, cote X+20 4,40m NGF (à court terme), cote X+60 4,80m NGF (à l'horizon 2100).
Et c'est là que commenceront les difficultés liées à l'erreur de 40 cm déjà largement dénoncée sur le présent site média-web :
Cent cinquante particuliers, commerçants et restaurants ont été indemnisés, au titre des catastrophes naturelles, à la suite de la tempête XYNTHIA. Ceux-ci connaissent bien le niveau atteint par l'eau chez eux. On peut donc disposer, avec leur diagnostic, de 150 preuves supplémentaires du niveau NGF de submersion atteint la nuit de Xynthia.
Imaginez maintenant qu'en novembre 2017 survienne une tempête de mêmes caractéristiques que Xynthia (tempête à occurrence plus que centennale). Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le niveau atteint sera le même, seulement majoré des 7 mm (correspondant au 1 mm/an du marégraphe de Saint-Nazaire), et sans doute même d'aucun effet, si l'étanchéité à l'air des menuiseries extérieures de ces locaux a été renforcée.
Que pourra préconiser l'expert de MAYANE avec son niveau 4,40 NGF à court-terme ?
Depuis, Xynthia en 2010, une seule tempête a été accompagnée d'une vague de submersion significative. C'est la tempête Susanna survenue le mardi 9 février 2016 à 5 h du matin. Le coefficient de marée était de 100, la pression atmosphérique de 985 hPa, le vent de SW à 128 Km/h. L'Ouest-France du 11 février a relaté avec photos à l'appui que les quais du Lénigo et de la petite chambre ont été inondés mais aussi les rues intérieures notamment la rue des Trois Matelots et la rue du Pilori. L'eau s'est retirée rapidement et aucun sinistre n'a été déclaré.
La bonne question que l'expert devrait poser aux commerçants et restaurants du port : Avez-vous été inondée le 9 février 2016 ? Si la réponse est non, c'est sans doute que vos menuiseries sont déjà suffisamment étanches. Rien ne devrait être réellement imposé à ces établissements pourtant classés en zone rouge, et surtout pas des batardeaux gratuits ! A quoi serviraient-ils ? Personne n'est en danger et l'eau se retire rapidement avec la marée.

Le pire de la démesure étatique se retrouve avec les personnes qui n'ont pas été atteintes par la tempête Xynthia le 28 février 2010. Un exemple :
Un couple de personnes agées et handicapées habite une maison à proximité du rond-point de la Barrière à l'entrée du Croisic. La parcelle se trouve en zone inondable bleu b sur les plans du PPRL. Le couple affirme que leur maison n'a pas été touchée par la tempête Xynthia alors que son niveau fonctionnel le plus bas est à 3,49 NGF donc en dessous du niveau atteint par cette tempête sur le port 3,82 NGF. L'expert de MAYANE ne se pose pas de questions et applique son protocole d'inondations à la lettre. Il annonce aux clients qu'ils auront dans leur salon bas 0,91 m à court terme et 1,31 m d'eau en fin de siècle (ces cotes devront obligatoirement être communiquées au notaire pour la succession).
L'expert prévoit pour pallier au risque d'inondation 15 120 € de travaux dont 2 478 € de travaux obligatoires. Les subventions de l'État seront limitées à 1 151 €.
L'expert précise que la pose de batardeaux étanches devant leurs portes est indispensable à leur sécurité. Pourquoi ? Réponse en page 5 : L'habitation est encerclée par des hauteurs d'eau supérieures à 0,50 m rendant inaccessible la parcelle à pied pour les secours. Par contre l'hélitreuillage est possible à partir de l'étage qui servira d'espace refuge lors de l'inondation (sic).
Situation ubuesque et navrante car la maison de ce couple, tout comme le rond-point de la Barrière surplombant les marais salants, ne pourra jamais inondée par une tempête de type Xynthia.
Pourquoi ?
Tout simplement parce que le rond-point de la Barrière est situé au bout de l'étier de Torgouet et que celui-ci se déverse naturellement et depuis toujours, en période de grande marée, dans les marais salants qui communiquent tous entre eux. Le niveau de pleine mer en bout d'étier ne pourra jamais être atteint avant que l'ensemble des marais salants de la presqu'ile guérandaise ne soit rempli. Heureusement, la mer se sera retirée bien avant !...
#24 - Le 31 juillet 2017 à 11h56 par Baron
Bonjour,
J'étais présent rue de La Douve lors de la tempête Xynthia. J'ai pris des photos avant la tempête et pendant et je les tiens à disposition . Une remarque. La nappe phréatique à marée basse était très haute dans les jardins, 24 heures avant la perturbation, atteignant le fond de la fosse destinée aux herbes de tonte de mon jardin (environ à - 50 cm sous le sol). J'ai d'abord été inondé la nuit, pendant la tempête, par les eaux de pluie ruisselant de la rue du Flot (portant bien son nom), en direction de la rue Pont de Chat. Le phénomène de ruissellement sans doute de plus grande ampleur que ceux observables autrefois (avant les années 70-80) est dû à l'urbanisation intensive des anciens champs encore entourés de haies dans les années 1960 à l'ouest de la Rue du Flot.
L'inondation (plutôt des eaux ruisselantes) est d'abord venue par le jardin et puis par la rue via l'amont (rue du Flot)et non via la mer. A marée haute, avec la surcote la rue a été davantage envahie par l'eau salée. Photos à l'appui on peut mesurer la hauteur de l'eau . La mer a en effet envahi doucement la rue, mais sans la crue liée aux averses brutales de la perturbation, le niveau aurait été moins amplifié....alors quid de la zone rouge liée à la submersion marine et s'appliquant généralement à des zones où le risque de rupture de digues est important....le phénomène dans la zone rue de la Douve et de la rue du Pont de Chat est donc plus complexe qu'une simple submersion marine. Quant à nier le réchauffement climatique et le gonflement des eaux marines qui est causé simplement par le réchauffement de la température de l'eau de mer, cela fait preuve d'un certain manque de réalisme face à la complexité des processus en question. Depuis cette tempête, aucune inondation, malgré de forts coups de vent et de hautes marées n'a touché le quartier....soyons tous modestes dans nos conclusions mais interrogeons sur le principe de précaution parfois mal adapté aux réalités des lieux.
en remplacement
#25 - Le 04 août 2017 à 22h21 par Daniellou, Le Croisic
Bonjour,

Comme l'indique M. Baron, l'inondation de la rue du Pont de Chat par les eaux pluviales dévalant la rue du Flot est depuis des décennies un phénomène récurrent lors d'un orage survenant à grande marée haute. Le creux de la rue du Pont de Chat est à NGF 3,11 m, soit 0,16 m plus bas qu'une grande marée de 120. L'urbanisation massive le long de la rue du Flot n'a été compensée ni par des bassins de rétention, ni par une augmentation du diamètre des conduites. Au lieu de tout rapporter au PPRL et au risque de submersion marine, Cap Atlantique ne devrait-il pas commencer par installer des bassins de rétention sur la pente (dans la partie large de la rue du Flot), renforcer les conduites, et s'assurer de l'existence et du bon fonctionnement des clapets anti-retour sur le quai ?

Par ailleurs, la carte réglementaire Xynthia montre que la zone rouge est clairement liée au point bas du quai situé au niveau de Camille Chaussures. Pourquoi n'est-il pas question d'un mur le long du quai, avec des batardeaux, comme cela se fait ailleurs ?

La focalisation sur le PPRL "venu du préfet" n'est-elle pas un moyen pour Cap Atlantique de se dédouaner de ses propres responsabilités ?
#26 - Le 21 août 2017 à 10h24 par Christian Biaille
TEMPÊTES CROISICAISES

L'histoire du Croisic repose essentiellement sur son passé de port prestigieux ayant accueilli pendant sans doute plus de six cents ans les grands voiliers marchands venant de toute l'Europe.
Pourquoi ? Tout simplement à cause de la qualité de sa rade, naturellement à l'abri des tempêtes hivernales.
Dans notre département, seul Paimbeuf est venu concurrencer notre port pour les grands voiliers, vers le milieu du XVIIème siècle, Paimbeuf étant l'avant-port naturel de Nantes.
Le développement du port du Croisic a bénéficié d'une amélioration progressive des infrastructures portuaires et de son habitat. Des quais ont été construits puis les jonchères pour se protéger du clapot du Traict et enfin la jetée du Tréhic au XIXème siècle. Le port marchand s'est transformé progressivement en port de pêche extrêmement sûr pour les marins.

Et voilà que, tout d'un coup, à en croire la presse écrite, "notre commune est devenue la plus exposée de Cap Atlantique (aux risques littoraux) sur les dommages aux biens. À l'horizon 2100, environ 1200 maisons peuvent être potentiellement concernées. À court terme, environ 500 biens immobiliers sont concernés par un risque immédiat" !... Voyez les premières expertises réalisées par le bureau MAYANE : à une propriétaire dont le logement n'a même pas été touché par la tempête Xynthia, on lui annonce qu'elle pourrait craindre 90 cm d'eau dans son séjour mais qu'elle a beaucoup de chance car, en cas d'inondation, elle pourra être secourue par hélitreuillage !... (sic).

Désirant avec quelques amis, comprendre ce grave et soudain risque de submersion marine, nous avons décidé d'analyser toutes les tempêtes que notre port a subi dans le passé, afin de déterminer si la tempête Xynthia (la référence préfectorale) avait eu des précédents au Croisic et si le risque d'une nouvelle submersion encore plus grave que celle-ci existait réellement.

En prenant en compte les "tempêtes historiques" ayant balayées l'Ouest de la France, dans les archives météo-France, les tempêtes ayant provoquées de forts dégats en Vendée, Charente maritime et au Sud du Morbihan, nous avons construit une liste de 105 tempêtes significatives ayant touchées notre presqu'île, depuis celle du 10 novembre 1703 jusqu'à la dernière subie, la tempête ZEUS, le 6 mars 2017.
Quelques-unes de ces 105 tempêtes ont hélas fait des victimes (marins péris en mer). Toutes ont occasionné de gros dégâts dans toutes les communes du littoral : arbres déracinés, branches cassées, toitures endommagées … mais, notons-le, ceci pas plus au Croisic qu'ailleurs. Les départements du Sud-Loire, les îles de Ré et de Noirmoutier ont particulièrement souffert des assauts de l'océan. Des digues de protection ont été construites et reconstruites surtout dans la deuxième moitié du XIXème siècle, à cause d'une fréquence particulièrement forte de tempêtes.
Pour évaluer le risque de submersion marine, nous avons systématiquement déterminé pour chaque tempête, la cote de niveau astronomique atteint par la pleine mer ce jour-là, grâce aux éphémérides du SHOM disponibles sur internet pour tous les ports à n'importe quelle date passée ou future. À cette cote de pleine mer, il convient d'ajouter la surcote qui dépend des éléments météorologiques locaux. Cette surcote est la somme de trois facteurs, la pression atmosphérique au moment précis de la pleine mer, l'effet du vent tempétueux et la présence éventuelle d'une onde cyclonique de submersion. Faute de mesures précises in situ, la surcote ne peut être déterminée que par l'effet produit rapporté par des témoins.

L'étude montre clairement qu'il n'y a aucun lien entre le phénomène de marée qui est purement astronomique et le déclenchement des tempêtes qui est lui aléatoire. En effet, les mouvements de l'atmosphère terrestre sont de nature chaotique. Une infime différence dans les conditions initiales d’un système déterministe non linéaire, entraîne des résultats complètement différents. C'est pour cette raison que les phénomènes météo et climatiques ne sont pas prédictibles à long terme.

On constate que sur les 105 tempêtes répertoriées, seules six ont donné lieu, à notre connaissance, à une submersion légère des quais du Croisic :
- Le 26 février 1811 (témoignage du jardinier des Capucins)
- Le 8 janvier 1924 (le courrier de Saint-Nazaire du 12/01/1924)
- Le 14 mars 1937 (la presqu'île guérandaise du 21/03/1937)
- Le 7 août 1948 (souvenir personnel partagé avec quelques croisicais)
- Le 28 février 2010 (la fameuse tempête Xynthia)
- Le 9 février 2016 (la tempête Susanna relatée dans le Ouest-France du 11/02/2016).
D'autres parmi ces 105 tempêtes pourraient avoir occasionné de légères et douces submersions des quais au moment de la pleine mer mais l'eau s'étant retirée dans la demi-heure qui a suivi, elles sont passées totalement inaperçues. Météo-France précise aussi qu'en hiver c'est la marée du matin qui est la plus forte. À 5 heures du matin, il n'y a pas grand monde pour en témoigner. Faut-il aussi que le creux dépressionnaire ait lieu au moment de la pleine mer. L'expérience montre que la tempête souffle aussi bien à marée basse, qu'à marée montante ou descendante, et son effet sur le sable des plages est alors totalement différent.
Notons que le Croisic n'est pas le seul port à avoir subi de petites submersions en pleine mer de grande marée, par mauvais temps. C'est même le cas général. Citons par exemple Douanenez, Port-Louis, Le Pouliguen, Le Méan à Saint-Nazaire, Pornic, Ars et la Flotte en Ré, La Rochelle et surement bien d'autres. Pourquoi vouloir ainsi inquiéter la population croisicaise et dépenser inutilement autant d'argent public (expertises et travaux) ?
#27 - Le 22 août 2017 à 01h09 par Objectif2020
Je pense que les vrais questions à se poser sur ce PPRL sont les suivantes :
A qui profite ce PPRL ?
Qui tire les ficelles de ce PPRL ?
Qui sont ces fameux experts qui n'auraient visiblement d'experts que le nom ?
Ce PPRL aurait-il pu être exagéré volontairement ? (à des fins immobiliers par exemple)
Qui va payer la note de ce PPRL ?
Qui devra vendre et partir du Croisic car il n'a pas les moyens de payer les travaux de sa propriété ?


Du coup, il y a quelque chose qui m'échappe, comment a t-on pu autoriser la création d'une salle de spectacle (la salle Jeanne d'Arc) dans un lieu inondable car concerné par ce PPRL?

Autre question et pas des moindre :
à l'époque où le quai a été réhabilité, pourquoi un muret n'a pas été érigé le long de celui-ci afin d'éviter ce qui s'est passé en 2010 ? Pourquoi n'a t-on pas réhausser les quais ? Des Croisicais en parlaient à l'époque et ils n'avaient pas tort, comme quoi, si on écoutait de temps en temps ses administrés, bien des problèmes auraient été réglés, mais quand on est borné, on est borné.


Pour finir, tout autre chose, concernant l'hôpital du Croisic où, la commune devrait y jeter un petit coup d'oeil car, s'il serait amené à disparaître (visiblement vu l'amabilité de certains personnels, la façon dont on s'occupe des patients, la propreté des locaux et la fermeture de certaines portions de bâtiments l'été), tout est fait pour que ce service public disparaisse (qui n'a de service que le nom apparemment), cette jolie surface pourrait surement attirer bien des convoitises afin une fois de plus de voir par la suite la construction de logements secondaires habité à peine 2 mois par an.
J'y verrais bien quelques logements sociaux qui permettraient ainsi de ne pas s'étendre sur le peu de terres restantes.

PS : Merci à la municipalité pour le bordel estival comme chaque année, sincères félicitations!!!
Il serait peut-être temps de trouver quelques solutions !!! A moins que c'est trop demandé peut-être ?

A bon entendeur...

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