En réponse à un récent commentaire publié sur le site du croisic-infos, Joel Faou souligne que « la gauche n’est pas si moribonde que ça, preuve en est du score fait par la gauche au primaire socialiste ». En effet, aux primaires la gauche a fait un score équivalent à celui du national, preuve en est qu’il y a des sympathisants dans cette commune historiquement à droite.
Aux dernières élections, la gauche avait notamment marqué son empreinte par l’élaboration d’un plan d’action : 52 propositions avaient été retenues pour lesquelles 27 % des Croisicais inscrits avaient voté. En combat singulier, (gauche contre droite), la gauche aurait sûrement récolté 45 % des votes. Or le fait qu’il y ait eu deux listes de droite a affaibli la gauche croisicaise.
Face à ce constat, un des reproches fait aujourd’hui à Michèle Quellard, c’est la gestion autocratique de la municipalité. Élue avec 33 % des votes aux dernières municipales, l’association considère qu’ « une personne qui n’est pas élue avec la moitié des citoyens ne peut pas parler au nom de tous. Les décisions importantes par exemple comme la vente du patrimoine croisicais devraient passer par un référendum ». Une situation autoritaire que dénoncent les deux autres oppositions à la majorité municipale.
Et pourtant, loin de l’association l’idée de briguer un mandat en 2014. Comme le souligne l’équipe, la commune est une ville historiquement à droite, « nous ne sommes pas tellement partants pour une histoire à trois listes une nouvelle fois d’ici à 2014, pas sûr que les énergies soient encore là ». Aujourd’hui, Le Croisic Solidaire travaille surtout pour que la gauche gagne aux élections présidentielles et aux législatives. Comme le souligne Joël Faou « une victoire de la gauche permettra peut être de redistribuer quelques cartes » et s’amuse de dire « Si les Croisicais votent à plus de 50 % pour Hollande, on pourra peut être espérer prendre la mairie en 2014 ! ».
En toile de fond de cette démarche apparaît un problème majeur que rencontre le parti d’opposition au Croisic : l’essoufflement du militantisme. Nombreux sont les engagés, les sympathisants mais peu veulent devenir militants et têtes de listes. Pourtant plusieurs Croisicais ont été approchés, mais sans succès. À la question « ne serait-ce pas le manque de jeunes au Croisic qui finalement impacterait ? », Bernard Cambier répond « les jeunes ne sont pas forcément de gauche, les jeunes Croisicais ne sont pas très militants. Pour un premier mandat de toute façon, il faudrait quelqu’un d’une quarantaine d’années, et les Croisicais ne sont pas plus motivés que ça ».
Certains de l’équipe, comme le Président, n’exclut pas « selon le panel des listes et s’il y a plusieurs droites, d’aider une liste de droite, soutenir peut-être plutôt celle qui est « apolitique » ». Un point de vue avec lequel Patrick Hamon ne s’accorde pas. Joël Faou s’explique « Personnellement, je ne trouverai pas suffisamment de ressort pour aller au combat pour une troisième liste. Selon moi, et je sais que Patrick n’est pas d’accord avec moi, il vaut mieux être dans la majorité d’une commune où l'on n'aura pas le pouvoir plutôt qu’absent du débat politique ». À y voir de plus près, la droite n’a finalement pas le monopole de l’ouverture !
En abordant le sujet de l’écologie, on constate que les verts sont peu nombreux dans les partis croisicais. Essentiellement représentés par l’association DECOS, dont Joseph Juret est le Président, ils ne sont cependant pas un parti politique. Peut-être l’association Le Croisic Solidaire devrait-elle engager un dialogue d’ici à 2014 ? Comme le souligne Patrick Hamon « Il y a toute une équipe de Verts extrêmement active sur le Plan Local de l’Urbanisme, la protection de l’environnement, des fonds marins… Mais ils sont un peu utopiques sur la prospective du Croisic. C’est là que nous divergeons ». Une manière d’expliquer que leur engagement environnemental n’est pas un engagement politique. Pourtant, Le Croisic Solidaire avait soutenu une de leur proposition de faire le dimanche sur les quais sans voiture. Comme le répète Joel Faou « Il n’y a pas de forces vertes encartées au Croisic, on aimerait bien pourtant parce qu’ils bossent bien ; mais sur certains points on n'est pas sur les mêmes ondes ».
Le fossé se creuse entre l’environnement et la prospective économique. Selon l’association, si on confine Le Croisic dans un lieu de détente pour que ça devienne une marina de riches, il n’y aura pas d’emploi de jeunes. L’emploi reste un des chevaux de bataille de la gauche croisicaise.
« Ils ne font pas grand-chose pour développer l’emploi. Pourquoi la pêche n’est-elle pas labellisée ? Pourquoi n’y a-t-il pas une petite usine de transformation du poisson au Croisic ? La pêche croisicaise est pourtant reconnue » comme l’explique Joel Faou. On peut s’interroger, effectivement, de la volonté politique quand les paludiers ont réussi à imposer une AOC sur le sel de Guérande, alors que les Croisicais n’ont pas fait évoluer leur pêche.
Point de convergence avec la municipalité en place, l’association reconnait que « la Mairie a fait son travail de sauvetage de la criée. Un peu tard certes mais elle a le mérite d’être passé à l’action à l’inverse de l’ancien maire Christophe Priou ». Une criée surtout sauvée par l’apport financier du Conseil Général, qui transforme comme par miracle un problème de fond en une économie rentable. Une preuve de laxisme des municipalités successives comme l’explique Joel Faou qui s’est traduite par un réveil de l’équipe de Michèle Quellard et une demande d’aide auprès du Conseil Général, dernier recours de sauvetage. « Nous, nous sommes ravis que la criée aille mieux et que les chiffres d’affaires augmentent, ce qu’on reproche c’est que cela aurait pu être fait avant. On a l’impression que l’on traite que du confort des habitants mais pas de projets d’avenir ».
Une situation similaire à l’Hôtel d’Aiguillon, sans entretien pendant 20 ans, qui, s’il avait été entretenu par les services de la ville, tous les ans ou tous les deux ans, ne serait pas dans une situation désastreuse. Peut-être également que la municipalité ne serait pas obligée de vendre à un privé pour sauver son patrimoine historique. À ce sujet, Bernard Cambier, faisant partie de la Commission Patrimoine, a proposé de faire un bail emphytéotique qui permettrait d'assurer la mise en valeur du patrimoine sans en supporter les charges de restauration.
À la question du bilan de mi-mandat, pour l’opposition, Patrick Hamon répond que « l’année 2011 est une année perdue, notamment par les déclarations fracassantes de Michèle Quellard sur la vente du patrimoine, la criée qui semble loin d’eau mais qui n’est pas sauvée, la vente des locaux du CCAS alors que nous sommes dans une commune qui manque de salles... Si le bilan s’arrête à l’achat des cinq hectares, que je trouve être une bonne opération, ce n'est pas grand-chose ».
Un point que l’association regrette également aujourd’hui, c’est le manque de politique culturelle. « On n'était pas toujours d’accord avec Mickaël Gauthier mais il a fait des choses importantes durant ces deux ans, sans concertation certes, mais elles restent bien. Aujourd’hui, nous ne sommes pas contents car il n’y a personne pour le remplacer alors qu’il y a de nombreuses manifestations. C’est Madame Quellard qui s’en occupe seule ! »
À venir, le plan de circulation au Croisic risque d’être un dossier délicat. Reste à espérer que la population croisicaise soit concertée, dans un souci de démocratie participative, et que la situation ne soit pas similaire à celle du Forum, projet aujourd’hui en stand-by.
Quant à Patrick Hamon, il envisage de continuer ses actions militantes à côté de Concarneau. Néanmoins, il lui semble un peu juste de se faire connaître en deux ans pour intégrer une autre municipalité. Il préfère reprendre le bateau, activité dont il aura tout le loisir…
Le 01/10/2022 par marty michele dans
Le Premier Parlement des Simones aura lieu au Croisic
Le 01/10/2022 par marty michele dans
Le Premier Parlement des Simones aura lieu au Croisic
Le 05/02/2022 par lambda dans
Le Croisic : La Côte sauvage clôturée
Le Croisic Infos : Flux RSS | Newsletter | Favoris | Plan du site | Galeries photos | Liens | Contact
Réseau Media Web :
Saint Nazaire | Pornichet | La Baule | Le Pouliguen | Batz Sur Mer | Guérande | La Turballe | Saint Brevin | Angers | Nantes | Brest