En préambule à l’exposé du projet, Michèle Quellard a rappelé les enjeux de ce PLU qui va remplacer le POS (Plan d’Occupation des Sols). « Il y a de nouvelles attentes, des évolutions, tournées notamment vers le développement durable », indique-t-elle. Après avoir expliqué le calendrier du processus d’adoption, qui prendra fin au printemps 2011 après l’enquête publique, le maire a précisé que cette première réunion publique faisait l’objet d’une présentation globale sur les questions d’intérêt général du PADD, et que dans l’immédiat, les cas particuliers ne seraient pas abordés. Avant de céder la parole à Bruno Schmidt, urbaniste à la direction d’étude « Espace Ville » chargé de la constitution du PADD, elle ajoute à son introduction cette phrase restée célèbre : « Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nos l’empruntons à nos enfants ».
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’urbaniste a su capter l’attention de son auditoire par des explications très claires et d’ordre général, avec à l’appui, des documents projetés sur grand écran. Sans qu’on les pose ouvertement, il a d’abord répondu aux questions basiques : « Un PLU, c’est une démarche dans le cadre du code de l’urbanisme qui concerne toutes les communes de France. Ce n’est pas parce qu’on fait un PLU qu’on change tout ! On révolutionne rarement les aménagements dans une commune. Notre objectif sur la commune du Croisic est de passer d’un urbanisme quantitatif à un urbanisme qualitatif en mettant en valeur son patrimoine architectural, naturel, culturel et humain ». Il précise également que le territoire de la commune est très restreint, avec beaucoup de contraintes physiques et environnementales, « les marges de manœuvres sont donc assez limitées ».
Quant au PADD, il s’articule autour de deux grands axes : le diagnostic et les propositions. Un document vraiment très riche d’enseignements, parfois même surprenants.
Le Croisic : Une cité vieillissante
Vieille ville, première station balnéaire de la région au XIXème siècle, riche d’un patrimoine historique exceptionnel, Le Croisic est depuis de longues années sur la pente douce du déclin. Sur le plan démographique, sa population est vieillissante. C’est une tendance marquée avec une diminution sensible des enfants et des jeunes actifs. Plus globalement, il y a une tranche assez faible de population qui est active. O n note aussi les installations de plus en plus nombreuses de jeunes retraités dans leurs maisons secondaires. Alors, verra-t-on disparaître les écoles au profit d’unité médicales spécialisées dans les problèmes liés à la vieillesse ?
Pour les actifs, il y a des problèmes de migrations domicile-travail et inversement. On habite au Croisic et on travaille ailleurs, on est employé au Croisic, mais on vient d’ailleurs. « Ce n’est pas souhaitable, en plus cela créé des flux importants de circulation », ajoute Bruno Schmidt. De plus, la ville évolue vers la villégiature, avec depuis 5 ans, une baisse du nombre des résidences secondaires. On le sait, il y a un manque de logements, « surtout de petits logements pour les jeunes couples, de petites maisons avec jardins, soit en locatif, soit en accession à la propriété. Le parc de logements sociaux n’est pas négligeable, mais on est encore loin des 20% ».
Les activités économiques sont essentiellement tournées vers le tourisme, « mais il est insuffisant en terme de retombées économiques et de durée de passage », la santé, le commerces, « nombreux mais pas toujours bien adapté et situé », et les activités liées à la mer, que l’on sait en déclin depuis quelques années.
Bien entendu, l’analyse environnementale est extrêmement riche. Inutile de faire la liste de tout ce qui remarquable dans notre cadre de vie tant au niveau des paysages, des écosystèmes, de la flore et de la faune.
Suite à ce diagnostic, le PADD dégage trois grandes notions qui débouchent sur des propositions concrètes :
• Un territoire spécifique, une identité à affirmer
• Une ville à part entière à conforter
• Un territoire d’accueil à conforter
Dans les 15 ans, une évolution écologique
S’il n’y aura pas de bouleversements dans les quartiers périphériques au centre-ville, Le Croisic prendra clairement une voie plus verte avec la priorité donnée aux piétons et aux vélos, surtout en centre-ville où de nombreuses réflexions sont menées à ce sujet. Concrètement, Bruno Schmidt a listé la plupart des propositions :
• Aménager et valoriser l’entrée de ville et les abords de la gare, avec la création d’un parking paysager, un parc de location de vélos, création d’un petit habitat et bureaux à côté d’Intermarché, réaménagement du parvis de la gare, requalification de la rue Aristide Briand sur le plan esthétique et fonctionnel.
• Trois sites, situés en bordure de la coulée verte, destinés à l’accueil de nouveaux logements, sous la forme d’éco-quartiers, avec une forme urbaine de type « maisons de ville ».
• Mise en valeur de la coulée verte avec développement d’un tourisme de qualité, création d’un parc botanique, protection renforcée de certains sites fragiles, renforcements des liaisons cyclables et des sentiers.
En conclusion, Bruno Schmidt précise : « Nous avons essayé de faire un document bien équilibré et un projet ancré dans la réalité du Croisic. Le PADD fixe les orientations générales sur le territoire communal pour les 10 ans à venir. Le PLU, c’est un document-programme, mais il ne donne pas toutes les clés, tel que le financement ».
Suite à l’exposé, applaudi par une grande partie de l’assistance, le public a pu poser des questions. Les élus, Michèle Quellard, la maire, Mr La Cam, premier adjoint, et Mme Rousset, adjointe à l’environnement et à l’urbanisme, ont tâché d’y répondre. Comme c’est souvent le cas, on n’a pas pu éviter les préoccupations personnelles. D’ailleurs, la maire a du rappeler fermement, après un reproche quant à la méthode et à la concertation avec la population, que d’autres réunions publiques suivront, où les gens pourront aborder ce genre problèmes.
On retiendra essentiellement trois interventions. La première porte sur la rue du Pilori et le nouvel emplacement de l’Office du Tourisme, ce qui ne sera pas sans poser des problèmes de stationnement, notamment pour les riverains. « Cette rue sera entièrement piétonne en juillet et août », a précisé Michèle Quellard. La seconde demande une réflexion quant au tour de côte et la réalisation d’un circuit cycliste protéger, « avant qu’un drame de la circulation ne se produise ». « Ce tour de côte est une horreur ! » poursuit l’urbaniste, avant que Mme Rousset ne précise qu’une discussion était bien en cours sur ce sujet. Enfin, la troisième évoquait l’utilisation des éoliennes domestiques sur la commune. « Il faut encourager les énergies renouvelables telles que les éoliennes, les capteurs solaires, la géothermie. Mais il faut réglementer leur utilisation et leur construction », conclut Bruno Schmidt.
Le 01/10/2022 par marty michele dans
Le Premier Parlement des Simones aura lieu au Croisic
Le 01/10/2022 par marty michele dans
Le Premier Parlement des Simones aura lieu au Croisic
Le 05/02/2022 par lambda dans
Le Croisic : La Côte sauvage clôturée
Le Croisic Infos : Flux RSS | Newsletter | Favoris | Plan du site | Galeries photos | Liens | Contact
Réseau Media Web :
Saint Nazaire | Pornichet | La Baule | Le Pouliguen | Batz Sur Mer | Guérande | La Turballe | Saint Brevin | Angers | Nantes | Brest