Le projet de site expérimental SEM-REV est porté par l’École Centrale de Nantes, dans le cadre du contrat État Région, avec le soutien du CNRS, de la Région des Pays de Loire, le Conseil Général et l’Union Européenne. Son coût total est estimé à plus de 9 millions d’euros.
Qu’est-ce que le projet SEM-REV ? C’est peut-être l’avenir dans la recherche et la production d’énergies renouvelables. Au large du Croisic, à vingt kilomètres, un site d’un kilomètre carré où des industriels pourront expérimenter et faire des tests sur leurs machines houlomotrices. Quatre de ces énormes engins, émergés sur environ quatre mètres et immergés d’une dizaine de mètres, pourront être installés sur zone. À terre, un bâtiment qui abritera un laboratoire et une batterie d’ordinateurs pour effectuer les calculs. Une équipe, de 12 à 15 personnes, chercheurs, techniciens et ingénieurs, occupera les lieux. Entre la mer et la terre, un câble d’une dizaine de centimètres de diamètre sera profondément enfoui, et pourra supporter 2,5 Mégawatts.
Pourquoi s’installer au Croisic ? C’est au large de la Côte Sauvage que les chercheurs de l’École Centrale de Nantes ont trouvé les meilleures conditions d’expérimentation. « Il y a ici un bon compromis avec des vagues représentatives pour nos futurs clients. Surtout, le site offre une capacité d’utilisation et d’accès d’environs 300 jours par an », explique Bertrand Alessandrini, le directeur du projet. « Nous avons effectué de nombreuses études sur la hauteur des vagues, les courants, les vents », poursuivent Alain Clément et Hakim Mouslim, respectivement directeur du labo de l’ECN en mécanique des fluides, et ingénieur en recherche. Le directeur du projet ajoute qu’il existe un site identique en mer d’Écosse, mais que son accès est beaucoup plus limité et les conditions plus extrêmes.
Le Croisic offre aussi l’avantage de posséder un site à terre, presque prêt à l’emploi, sur les terrains du conservatoire du littoral (anciennes archives municipales). Pour les initiateurs du projet, c’est une économie substantielle, même si le coût de la réhabilitation sera de 372 000 euros, plus une tranche optionnelle de 61 000 euros. Les travaux, sur une surface de 375 m2, débuteront le mois d’avril.
C’est cette convention d’utilisation et d’occupation du site qui a été signée en mairie. Michèle Quellard se réjouit de voir le projet se concrétiser, après de deux années de préparation. Un site qui retrouve une destination économique et sociale, dans l’intérêt de l’environnement qui plus est, mais aussi : « Le Croisic se met en pointe dans la recherche des énergies renouvelables et des nouvelles technologies ». Pour la commune, c’est aussi l’occasion d’acquérir une renommée au-delà des enjeux touristiques. Un éclairage différent.
L’un des avantages du projet SEM-REV, c’est son impact minime sur l’environnement. À terre, les travaux seront menés dans le respect d’un site classé par le conservatoire du littoral. En mer, pas de bétonnage, mais une technologie d’ancrage parfaitement maîtrisée. À noter que la zone sera interdite à la navigation et à la pêche : « Les pêcheurs, ce sont eux que nous avons contactés en premier. Il a fallu leur expliquer le projet avec beaucoup de pédagogie », confie Patrick Chedmail.
La pose du câble est également sans effet néfaste puisqu’il sera enfoui par un robot taupe, sur une profondeur comprise entre 2,40 mètres et 10 mètres sous terre. Il reliera le site et le réseau de distribution ERDF, car chaque machine testée peut générer d’un demi à un Mégawatt.
Fatalement, la comparaison avec l’éolien offshore est inévitable. Les initiateurs du projet réfutent toute opposition et préfèrent parler de complémentarité. « Il faut développer toutes les technologies de développement durable. On ne peut pas faire la fine bouche. Toutes les technologies n’émergent pas au même moment. Aujourd’hui, ce sont les éoliennes, mais il y a fort à parier que ce ne sont pas celles qui seront installées dans 20 ans. Les houlomotrices seront prêtes dans 5 à 10 ans. Il y a de belles perspectives sur le marché mondial », précise Bertrand Alessandrini.
Dans le monde, il y a une centaine de machines expérimentables au Croisic. Une dizaine d’entre elles sont susceptibles d’être testées ici dans les prochaines années. Déjà, un premier contrat a été signé avec Single Buoy Mourring, « Notre premier client ! » se félicite le directeur de l’ECN. L' École Centrale de Nantes qui se servira également du site pour la formation de ses étudiants et futurs ingénieurs chercheurs. « Nous devons toujours avoir un pas d’avance pour déterminer quels seront les besoins dans 10 ans », conclut-il.
Une enquête publique est actuellement en cours pour la partie du projet située à terre. Elle est disponible en mairie. Un site Web sera prochainement mis en ligne pour suivre les avancées du projet et enrichi de détails techniques.
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