Pas toujours évident d’animer cet immense espace, chargé d’histoires, mais, on respire sous la hauteur du plafond qui en a vu d’autres. Pour cinq jours, le lieu est investi par des hommes et des femmes qui, un jour, ont eu l’envie de fabriquer, créer, détourner, récupérer, transformer et vouloir faire partager leurs passions. Cela donne un ensemble assez homogène de productions souvent de grande qualité, mais, « les goûts et les couleurs… ».
Nanou ne vient pas de très loin, elle habite La Turballe, son truc, c’est de casser…des assiettes (ébréchées ou pas), des services de grand-mère, de la porcelaine, de « la belle anglaise » pour les fragmenter et les recomposer en miroirs et lampes.
Douze ans déjà que cela a commencé : « Non, non, pas après une scène de ménage » glisse-t-elle dans un sourire. Alors, elle hante les fins de vide-greniers, farfouille dans les cartons, les buffets et les caves. Une fois trouvée la vaisselle Nanou l'explose « scientifiquement, j’ai plusieurs techniques, mais, c’est un secret » pour nourrir ses créations. On lui apporte même des services issus d’héritages pour les faire revivre autrement. Sur la photo, la lampe est constituée d’un service à café complet !
Nicole Guérin, 30 ans de métier, origine : Calvados, technique : le raku. Généralement utilisé au japon, ce procédé d’émaillage date du XVIIe siècle et était utilisé pour la fabrication de bols (pour la cérémonie du thé).
Bien évidemment, cette créatrice utilise le raku à ses propres fins, des personnages forts, puissants : « Ils représentent des nomades, des pays africains à ceux de l’Asie Centrale, en particulier du Tibet ».
Comment leur donner la vie ? : « L’inspiration me vient de lectures de contes et de légendes ». Nicole Guérin travaille aussi des matières aussi différentes que le bronze ou le papier…C’est beau et puissant.
La Rennaise Marie Durand porte tablier noir, outil en mains, elle travaille dans le végétal même pendant l’exposition. Elle transfigure des racines ou des morceaux de bois que la nature a dû ensorceler dans des postures impossibles. Marie Durand va donc faire ressurgir l’essentiel en s’appropriant les formes qu’elle y voit. Humanoïdes, silhouettes improbables accouplées, impossible monstre préhistorique, une véritable source pour l’imaginaire, des « Aliens » issus de toutes sortes d’essences de bois, comme le lierre ou de l’orme. Pour accompagner et relativer ce monde boisé, la dame a édité un livret de poésie*.
Sculptures en tout genre, encore des lampes, des bijoux, du métal, du verre, du cuir et de rigolos personnages réalisés, souvent avec des matériaux rejetés par l’océan (Florence Launay), cela donne une galerie originale et encore une part belle à la création artistique.
L’exposition est organisée par l’association Arts et animations du Croisic.
Pratique :
Jusqu'au 5 juin, Ancienne criée, sur les quais, entrée libre.
http://artetanimationlecroisic.asso-web.com
https://mariedurandsculptureetpoesies.wordpress.com
Le 08/09/2021 par Ronnet dans
Deux visites exceptionnelles pour les Journées du patrimoine
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