Indéniablement, la partie de poker a tourné à la faveur de René Le Roux, solide dans son jeu, il a su bluffer quand il le fallait. Au Croisic, on a peut-être trop misé, trop annoncé. Toujours est-il que l’issue semble fatale pour la criée croisicaise. Et René Le Roux d’enfoncer le clou devant ses élus : « C’est de la pure logique économique qui fait que Le Croisic va disparaître ! Même les mareyeurs ne veulent plus travailler au Croisic. Aujourd’hui, La Turballe est largement bénéficiaire et performante, pas Le Croisic ! On ne va pas s’en plaindre ». Mais le maire de La Turballe sait aussi sa gratitude, c’est la classe des vainqueurs : « On doit se sentir solidaire avec Le Croisic ! D’ailleurs, tout le monde encourage les pêcheurs croisicais à vendre dans leur boutique ».
Difficile dès lors pour Gérard Le Cam de faire partager un peu d’optimisme aux élus croisicais. Car à mots couverts, les élus croisicais savent bien qu’ils devront maintenant se battre pour conserver au Croisic un point de débarquement.
Pire encore, à La Turballe, on s’interroge sur l’opportunité de créer une SEM, et M. Robin, élu d’opposition pose clairement la question : « Compte-tenu des bons chiffres de la criée de La Turballe cette année, fallait-il se lancer dans une SEM avec Le Croisic ? ». Réponse en forme de triomphe pour René Le Roux : « C’est vous qui m’y avez un peu poussé. Moi, la criée de La Turballe, j’y ai toujours crû ! Mais c’est tout de même nécessaire de conserver une seule criée sur le département, et le Conseil Général s’est engagé en ce sens ». Il ajoute : « Pour nous, c’était plus facile car on avait le même concessionnaire pour la criée et le port de plaisance. Au Croisic, c’était différent. Mais que ce soit clair, je ne tire pas de gloriole particulière de la situation ».
Mais pour Gérard Le Cam, c’est aussi très clair : les difficultés croisicaises viennent principalement d’en face, avec en toile de fond, rivalités politiques et historiques. Le premier adjoint de Michèle Quellard, qui siègera à la SEM, l’assure : « La criée sera ouverte le 3 janvier 2011 ». Une vision à court terme que n’a pas manqué de dénoncer l’opposition. C’est certain, la majorité municipale du Croisic a beaucoup misé sur une sortie par le haut dans ce capital dossier économique. Elle cherche maintenant l’issue de secours. Tout auréolé de bénéfice tout à fait exceptionnel de sa criée, René Le Roux en rajoute : « On laissera le soin au département de régler les problèmes financiers et administratifs. La SEM ne pourra pas intervenir dans ce dossier. Par contre, le déficit et les emprunts de la CCI du Croisic, c’est le problème de la SEM ». Voilà qui saura certainement mettre un peu de pression sur le directeur de la SEM, chargé de réaliser un audit des outils croisicais et turballais.
Des négociations sont en cours, mais à bien écouter le discours des deux parties à leurs administrés, la question se pose de savoir ce que Le Croisic a à négocier. L’histoire, la culture, la tradition, la gloire passée du Croisic, ne pèse plus bien lourd face au pragmatisme économique, fût-il socialiste à La Turballe. Rive droite, rive gauche, il y a comme un parfum de revanche dans l’air, ou un simple compromis : les touristes au Croisic, les pêcheurs à La Turballe ?
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