Qu’on ne se fasse pas d’illusions, ce n’est pas pour rendre son aspect originel au Croisic, avec sa pointe dénudée et sa végétation basse, que quelques propriétaires répandent la sciure sur le sol. Non, c’est bien souvent par convenance toute personnelle. Mais on note toutefois que le Conseil Général a bien tenté cette argumentation historique pour justifier de l’abattage de 32 arbres sur un terrain en sa possession. Sinon, comme excuses, il reste la maladie et la dangerosité. Il est fortement déconseillé de plaider la vue du soleil bouchée par un cyprès trop imposant.
L’ironie du texte est à la hauteur du cynisme des situations exposées lors du dernier conseil municipal par Claude Verneau, à l’occasion d’une question diverse. Déjà, plusieurs Croisicais avaient informé lecroisic-infos.fr de la situation. L’un d’eux avait même reçu l’assurance de la part de Michèle Quellard que la mairie avait porté plainte. C’est toute la détresse de la situation : les arbres sont tombés, l’Homme regarde ailleurs, comme le dit la chanson de Francis Cabrel. Car abattre un arbre au Croisic, sans en faire la demande à la mairie et attendre d’en avoir l’autorisation, c’est un délit. Et les arbres, au Croisic, ce n’est pas la forêt vierge ! A ce rythme, toutes proportions gardées, on peut parler de déforestation. 56 d’entre eux ont été débités sur le site de Turballo par des gens du voyage installés sur place.
Mais sanctionner un acte de délinquance constaté sur le patrimoine naturel semble moins aisé que de dresser un P.V sur un véhicule mal stationné. Pour ce qui concerne les gens du voyage, la municipalité a entamé une procédure auprès du Préfet… Qui comme chacun le sait n’est pas procureur. « Ils nous ont assuré qu’ils allaient replanter de la végétation et que les arbres abattus étaient malades et dangereux. Nous ne sommes pas satisfaits par ces réponses et nous attendons la réponse du Préfet avant éventuellement de porter plainte. Il faut respecter la procédure », a expliqué Maryannick Rousset à Claude Verneau perplexe quant à la volonté de la municipalité de rentrer en conflit avec les bûcherons. L’élu répète la loi : « L’abattage ne peut se justifier que pour des raisons sanitaires et de sécurité, et devra être compensé ». On ne peut que conseiller aux passionnés du moteur à deux temps et de la tronçonneuse de s’attaquer au Baccharis, ou comment allier l’utile à l’agréable en débarrassant la Presqu’île d’une espèce vraiment nuisible.
Fort heureusement, dans le cas de la Société Générale, qui souhaitait déloger son concurrent l’Écureuil de son abri favori, la mairie est intervenue et a fait stopper le tronçonnage. « Ils vont replanter !», assure Maryannick Rousset. Pour le Conseil Général, la municipalité n’a pas goûté au « retour aux sources » et a émis un avis défavorable. L’adjointe conseille au département de réfléchir à d’autres solutions pour retrouver des angles de vues.
D’autres exemples viennent grossir le nombre de pertes : cinq vénérables sont portés disparus sur le site du nouvel immeuble face au cimetière (les promoteurs ont promis d’en replanter 112 ! Ce sera très joli en 2040), et deux bouleaux ont fait les frais d’un « dégagé de vue » au presbytère.
Par le biais du Croisi’Mag, Claude Verneau souhaite que la municipalité informe la population de la législation en matière d’abattage des arbres. À noter que des règles sont également à respecter dans le cadre de la plantation, pour les essences et la hauteur.
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