Le Croisic Infos

Qualité de l'eau : assez de métaphores !

Les traicts sont en danger, la pollution des eaux risque d'entraîner leur déclassement. Pour faire prendre conscience aux populations de la gravité de la situation les images « incitatives » sont un bon début, mais suffiront-elles ?
photo ifremer
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« La merde c'est de la merde, et on n'en veut pas dans les aliments ! ». Ainsi commençait le premier cours de Jean Claveau, professeur de microbiologie à l'Ecole nationale supérieure des industries agro-alimentaires dans les années quatre-vingt.

Cap Atlantique qui s'est attelé à mieux protéger les eaux des traicts vient de monter en régime en définissant plusieurs axes d'action. Il distribue une séries d'affiches « incitatives » pour une prise de conscience. La communication - très pratique, pédagogique, informative et positive - reste douce. Est-ce à cause des touristes ?

De même Claude Decker conseiller municipal du Croisic explique dans une courte vidéo, les diverses sources de pollutions , parmi elles, les  « déjections animales ». Mais pour les déjections humaines, il utilise l'expression feutrée d' « eaux noires » pour dire qu'en clair les bateaux et les camping cars vident leur pot n'importe où.

Bien sûr, afficher « baignade interdite pour cause de caca », n'est pas touristiquement correct,  alors on évoque la misère à mots couverts : « les seuils sanitaires dépassés », « pollution microbiologique » ou « bactériologique », « entérocoques », « matières fécales », « coliformes » …

Les publicités britanniques contre la violence routière ou le tabagisme ont la réputation d'être efficaces, parce quelles présentent le danger en (pleine) face. Plonger dans une fosse à purin, servir le pastis dans  l'eau des toilettes, paner les escalopes dans la caisse du chat...à chacun d'imaginer ce qui lui répugne le plus en terme de consommation de déjections. Car c'est bien de ces mélanges-là dont il s'agit la plupart du temps quand on parle de contamination de l'eau.  En la « matière », c'est la santé qui est en jeu, alors tant pis pour les bonnes manières.

Sensibiliser à un danger, c'est aussi poser des mots pour crier au loup. En l'occurrence, illustrer par des images chocs, bien sales, outrancières s'il le faut, de celles qui font vomir, peut faire prendre conscience de l'urgence et de la gravité... Avant qu'il ne soit trop tard et que les éleveurs de coques notamment ne puissent plus continuer leur activité.

 

Auteur : LY | 12/08/2014 | 2 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 13 août 2014 à 17h47 par J.Bourglan, Le Croisic
Monsieur le pseudo journaliste,
Votre article veut nous faire croire qu'en période estivale, Cap Atlantique et nos édiles fournissent de fausses informations sur la pollution du traict;
Votre jugement est condamnable car vous mettez en cause les nombreuses analyses effectuées, depuis début juillet, par les services sanitaires de l'intercommunalité et renforcé par les prélèvements de l'éco-Garde de la commune afin de trouver l'origine du mal;Si,comme vous en avez la certitude il était facile de mettre un terme à cette pollution, veuillez croire que notre traict aurait très rapidement retrouvé des eaux permettant aux conchyliculteurs d'élever leurs coques dans de bonnes conditions !!
Mais avez vous contacté les bons services ,avez vous écouté les explications très détaillés de Mr Decker lors des réunions publiques de l'été afin de savoir que pour résoudre ce problème complexe il ne suffisait pas de taper sur les touches d'un PC !!
Salutations

****
Nous avons relayé sur les trois communes le communiqué de Cap Atlantique et sur Media-Web, en présentant les affiches soit sur quatre de nos sites avec un graphisme appuyé et largement illustré.
Nous avons souligné l'effort de Cap Atlantique : vous ne trouverez aucune critique sur les mesures prises.

Nous avons rapporté un travail important, en indiquant que la population, estivants compris doivent être conscients de l'urgence et modifier leurs comportements : nous ne disons pas autre chose.
Notre media a les moyens de dire les choses autrement pour soutenir ces mesures. Bien sûr que le problème est complexe et nous avons insisté sur les "sources diverses"de pollution. Nous avons ici forcé le trait sur la communication pour ce qui est du comportement et de la responsabilité individuels, en précisant le choix positif de la communication de Cap. Rien d'autre.

Personne n'a dit que Cap ou d'autres ont fourni de fausses informations et désolé si c'est que vous en avez compris. Notre article ne veut "rien vous faire croire", il souligne une urgence pour laquelle chacun peut faire un effort, à son niveau.
De même vous noterez que la Mairie du Croisic donne une information très directe sur son site : Pollution du traict matières fécales (voir http://www.lecroisic.fr/fr/actualite/80268/pollution-traict-matieres-fecales).

Si vous lisez quelquefois Media-web, vous remarquerez qu'il parle en général clairement et "ne fait pas croire" comme vous l'indiquez. Il "dit", c'est un choix.

La rédac
#2 - Le 15 août 2014 à 10h57 par Jean Claude GUYARD, Le Croisic
Pourquoi refuser d'appeler un chat un chat ou... Les causes de la pollution proviennent:
1 de la non conformité de certaines installations, cela aurait du être mis aux normes depuis longtemps mais laxisme quand tu nous tiens...,
2 - mais surtout des "eaux noires" et déjections animales, que les pluies ramènent dans le traict, ou que l'incivisme y met.
Cher monsieur, n'avez vous jamais vu, un camping cariste vider son pot de chambre dans le port, un bateau se délester dans le port ou un humain inciter son animal à faire ses besoins sur la plage, et encore d'autres marques de non respect.
Etes vous aveugle ou partial?

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