Réunion publique sur le PLU : entre vision d’avenir et petits soucis quotidiens
Il n’y avait pas foule à la réunion publique organisée par la mairie, dans le long processus vers l’adoption du PLU. Tout au plus une cinquantaine de personnes pour une redite du précédent débat avec les Croisicais, une sorte de session de rattrapage pour la population, menée par Michèle Quellard, le maire, Gérard Le Cam, le premier adjoint, et Bruno Schmidt, l’urbaniste du bureau d’étude « Espace Ville ». Les questions posées par l’assistance, plus souvent préoccupée par des problèmes particuliers sans rapport avec le PLU, parasitent quelque peu un projet qui doit engager la commune sur les 15 prochaines années.
Ils partirent à 50 et finirent à… 20 ! Car après avoir exposé leurs petits problèmes et obtenu une réponse du maire, commençant le plus souvent par cette même remarque : « Ce n’est pas en rapport avec le PLU, mais je vais quand même répondre… », ceux qui posèrent leurs questions s’en allèrent à rythme régulier. L’occasion est donc donnée de souligner le calme imperturbable du maire et de son équipe dans une réunion ressemblant plus à une collecte de doléances qu’à l’élaboration d’un projet d’avenir pour Le Croisic. En effet, c’est bien de l’avenir de la commune, de la collectivité, de son développement socio-économique et environnemental, pour la prochaine décennie dont il est question ici.
Bruno Schmidt a rappelé les grandes orientations compilées dans le PADD et le PLU (pour plus d’infos, cf. :
http://www.lecroisic-infos.fr/le-projet-d-amenagement-et-de-developpement-durable-a-finalement-beaucoup-plu-1-21-143.html). Les axes de travail se portent sur la mise en valeur et l’animation du centre-ville (avec les projets de réhabilitation de la salle Jeanne d’Arc et de l’Hôtel d’Aiguillon), l’aménagement de l’entrée de ville (parking paysager, point vélos, gare…), la construction d’éco-quartiers sur trois sites en bordure de la coupure verte, et la mise en valeur des espaces naturels remarquables (création d’un parc botanique).
Finalement, quelques questions auront amené des réponses intéressantes et des précisions sur les projets qui seront réalisés. Ainsi, pour les parkings « qui défigurent Le Croisic lorsqu’on les regarde de loin », des aménagements paysagers seront effectués. L’association DECOS, inquiète du développement de l’urbanisation, a également été rassurée : « Cette Presqu’île ne peut pas accueillir une urbanisation plus grande. Commençons par améliorer notre « urbanité » avant de passer à son développement », explique Bruno Schmidt. Michèle Quellard ajoute : « Toutes les futures constructions au Croisic seront respectueuses du patrimoine architectural et ne seront pas construites en hauteur ».
Pour les rues régulièrement inondées (Pont de chat, de la Douve, du Lin, etc.) et qui provoquent un agacement fort compréhensible chez les riverains, Gérard Le Cam précise que la commune effectue des travaux réguliers, à hauteur de 400 000 euros par an, « mais pour que tout soit parfait, ça nécessite un investissement de 4 millions d’euros ! C’est impossible de tout faire d’un coup, il faut donc être patient », ajoute le premier adjoint.
Aussi, le bâtiment « Météor », proche de la jetée, et en état dégradé, fait l’objet d’une demande de permis de réhabilitation. Plus anecdotique, mais ô combien symbolique en cette période de relation troublée entre Le Croisic et La Turballe, on reparle d’un bord comme de l’autre d’un projet de navette fluviale jusqu’à Pen Bron.
Le 26 août, de 9 h 00 à 12 h 00, les particuliers seront une nouvelle fois cordialement invités à faire part de leurs problèmes personnels lors d’entretiens avec les élus. Chaque étape vient donc en son temps, « mais c’est un peu partout pareil, les gens sont plus préoccupés par leurs soucis de voisinage, c’est normal », explique l’urbaniste. Il poursuit : « Plus globalement, le point central du PLU dans toutes les communes, c’est la circulation et les vélos »