Le paludier, qui commercialise son sel à l’angle de la rue des Cordiers, annonce une perte importante de son chiffre d’affaires. Menacé de dépôt de bilan, il demande la réouverture de la rue de l’Eglise et est en procédure judiciaire contre la mairie.
Philippe Birker a 45 ans. Paludier depuis une dizaine d’années, il a repris l’affaire familiale « Le comptoir du sel » en 2006, suite au décès de son père. Depuis, tant bien que mal, il survit grâce à son activité et au RSA. Seul à travailler entre ses œillets situés à Kervalet et son échoppe au Croisic, l’homme ne se fait pas trop d’illusions quant à l’avenir : « Je travaille, et pourtant, j’ai du mal à gagner ma vie. L’activité paludière n’est pas aussi rentable que ce que l’on m’avait dit lors de mon stage professionnel. La mise en place des rues piétonnes va finir par m’achever. C’est difficile d’être éloigné du port. Déjà, l’administration me demande si je ne ferais pas mieux de changer de métier. Je suis dégoûté ».
En fait, Philippe Birker ne remet pas en cause le principe des rues piétonnes. Mais il ne comprend pas la fermeture de la rue de l’Eglise qui contraint les automobilistes à effectuer un grand détour. Du coup, il n’y a plus de passage par la rue des Cordiers. « Dans le commerce, le plus important avec la qualité des produits, c’est la visibilité. Je ne dis pas que tous les gens s’arrêtaient spontanément ici, mais j’étais visible. En revenant sur la Place Dinan, les visiteurs se souviennent qu’il y a un marchand de sel tout près », explique-t-il. Le paludier a fait ses comptes : 35 % de baisse du chiffre d’affaires.
Philippe Birker a la dent dure contre la mairie et Michèle Quellard. Selon lui, « J’ai un problème particulier avec le maire. On ne voit pas les choses de la même manière. Elle m’a menti en disant qu’elle ferait quelque chose pour moi ». La conciliation ayant échoué, le litige est inévitablement arrivé devant le tribunal et la procédure est en cours. La municipalité ne s’est pas désintéressée du cas de Philippe Birker et lui avait proposé un emplacement gratuit sous les halles les jours de marché. Refus du paludier : « On me propose de déménager à 100 mètres de chez moi ! Ici, c’est une affaire familiale depuis très longtemps, je ne vais pas l’abandonner comme ça ». Quant aux compensations financières, les deux parties ne sont pas d’accord sur les propositions qui ont été faites.
Philippe Birker réclame, au nom du droit au travail, que la rue de l’Eglise soit rouverte à la circulation. Il demande aussi une somme d’environ 5 000 euros au titre des dommages et de la compensation de chiffre d’affaires. « J’étais installé ici avant cette mesure et personne ne m’a rencontré avant qu’elle soit prise. Plus tard, une adjointe est venue voir, elle m’a dit que c’était comme ça, que quand on prend une décision politique, il y a des contents et des mécontents. Pour moi, il y a trop de magouilles dans ces histoires de rues piétonnes ». Il fustige également la communication faite autour de son affaire : « C’est facile de faire paraître des articles partiaux dans la presse sans avoir la contradiction ».
Et Philippe Birker de lancer un refrain qui revient par écho : « Aujourd’hui, Le Croisic, c’est une ville de vieux où des gens comme moi n’ont plus leur place ».
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