Quel que soit le nombre de suffrages exprimés, la tendance du sondage n’a jamais changé. Le « Contre » a toujours fait la course en tête, aux alentours des 60 %. On peut aussi constater que chacun a un avis bien arrêté sur le sujet, comte tenu du très faible nombre de « Sans opinion ». Les résultats définitifs :
Mise en place le 1er juillet, cette première expérience est vraiment très intéressante. Mais c’est toutefois certain, elle ne peut pas faire que des heureux. Lors de sa présentation en mairie, Michèle Quellard n’avait pas caché que chacun devrait faire des efforts, et que la mairie s’adapterait en souplesse aux situations particulières. Cela semble être le cas, notamment avec la distribution des passs.
Les rues sont livrées aux piétons de 10 h 00 à 19 h 00, mais le flux des touristes et des Croisicais qui pourraient, à l’occasion, abandonner leurs voitures, n’est pas encore assez important. Pour les premiers, tout n’est pas encore fait pour les attirer vers le cœur de ville. Quant aux seconds, ils ne changeront pas leurs habitudes du jour au lendemain.
Il y a aussi le problème de l’Office du Tourisme, pas encore terminé, donc pas encore fonctionnel (il manque l’escalier pour accéder au premier étage…), alors que la première quinzaine de juillet s’achève. Il est très difficile de le distinguer dans la rue du Pilori. Normal, il n’y a aucune enseigne sur la façade ! « Elle arrive bientôt », entend-on dire. Et les panneaux de signalisation indiquant son emplacement sont trop peu nombreux, pas visibles, mal placés. Pour preuve, les témoignages de commerçants qui voient les touristes franchir le seuil de leurs boutiques, avec une seule question : « Il est où l’Office de Tourisme, il a changé de place ? ». Réponse de cet amusant dialogue : « Il est dans la rue du Pilori, juste là, pas loin du Crédit Agricole ». Après quoi, le vacancier finit d’achever lamentablement la course d’orientation : « Ben, c’est drôle ça, on en vient ! »
Mais le plus gros problème se situe devant l’église où deux jeunes gardes-barrières regardent passer le flux incessant des voitures. Vitesse parfois excessive, refus de priorité, stationnements anarchiques, absence de clignotants, demi-tours dangereux, etc. Les automobilistes collectionnent les infractions au code de la route, le tout avec des piétons sur et hors de la chaussée. La sortie de l’église n’a jamais été aussi périlleuse, un vrai chemin de croix parfois. Sur la Place Dinan, les situations incongrues avec les voitures se multiplient également, et le stationnement est un peu à la « vas comme j’te pousse ».
Tous les petits problèmes engendrés, par la mise en place des rues piétonnes, trouveront sans doute des solutions rapides. La mairie saura tirer les enseignements pour la prochaine saison. Pour la circulation, par contre, ce sera plus difficile. Dans tous les cas, il faut encore attendre avant de tirer des conclusions trop hâtives.
Malheureusement pour les tenants du « Oui », les arguments en faveur de l’opération sont moins… palpables. Il s’agit simplement de la qualité de vie. Et là, c’est sûr, « y’a pas photo ».